en regardant sur discogs on peut constater le gros basard pour les version des prochettes. Les plus connues sont les originales, mais leurs 3,4 premiers albums ont tous des tonnes de pochettes differentes depuis leur reeditions en cd. franchmenet celui qui s'est occupé de ça ils ont trop écouté gong

Ah voila, celle avec écrit "You" est la réédition CD de 1991 (infos disponibles sur Discogs).

L'originale est celle avec la pyramide. Celle avec les deux visages est une réédition de 1982. Je ne connais pas la 3ème.

Il me semble que la pochette de la chronique est bien l'original. Celle-ci est peut-être celle d'une édition promo, collector, d'une ancienne remasterisation ...

Heuu... c'est pas ça du tout !
Gong a toujours porté le nom Gong, le nom "Pierre Moerlen's Gong" est juste dû au titre d'un album live, juste pour signifier que c'est le Gong "2.0" c'est à dire celui où les 2 leaders du groupe sont partis et Pierre Moerlen a été choisi à l'unanimité pour reprendre le contrôle du groupe.
Ceci dit le succès aurait toujours été plus fort à la période psychédélique, c'est à dire depuis leurs débuts jusqu'à l'album You inclus, voire Shamal qui fut une période de transition, mais déjà un gros retour sur Terre (comme dit dans la chronique).

En fait, Gong après le départ de David Haellen, son vrai créateur, et le départ de Steve Hillage, autre guitariste qui, si on veut était le co-créateur et leader de la formation, Gong s'était réduit à quelques instrumentistes de jazz passagers comme il y a toujours eu dans le groupe, et le batteur ayant déja pas mal contribué depuis son arrivée, et ayant déja une certaine expérience au niveau du groupe.
Après Shamal et Gazeuse, ce serait peut être un geste de prétention de sa part et a voulut se mettre plus en évidence en renommant "The Pierre Moerlen's Gong". Un peu comme Ritchie Blackmore, guitariste de Deep Purple qui était prétentieux comme tout le monde le sait, après le départ de Deep Purple ou il s'était fait viré à l'unanimité par les autres membres, a fondé un autre groupe Rainbow qui au début se nommait Ritchie Blackmore's Rainbow, les autres du groupe ont contesté et le groupe a pu s'appeller tout simplement Rainbow.
C'est souvent comme ça que les groupes de séparent après avoir eu beacoup de succès, certains deviennent de plus en plus hautain et prétentieux, alors qu'ils ne l'étaient pas avant, et ça crée des dispute et des séparations, un ou deux musiciens veulent monopoliser le groupe, les autres se frustrent et ripostent, puis le groupe pensant plus à se disputer qu'à faire de la musique sortent des albums médiocres et puis ils se séparent, terminent un contrat avec un album hyper bâclé et c'est fini.

clarc kent est superman, bruce baner est Hulk, bruce wayne est batman, peter parker est superman et dieu est chuck norris

D'après moi il s'agit de Pierre Moerlen.

Plusieurs éléments de réponse :

- Camembert Eclectique est une sorte de montage live. Assez rare, je ne l'ai jamais trouvé en ligne, il figure parfois sur Amazon à des prix délirants. On peut le trouver à la médiathèque de Lyon Part-Dieu par exemple, et à Paris j'imagine que ce n'est pas un problème non plus.
- personnellement mes goûts en la matière sont juste à l'inverse. J'adore les deux Camembert (surtout celui dont tu parles, avec entre autres l'incroyable lecture du poème d'Hugo sur Waterloo). A mon sens il y a une évolution assez "linéaire" du groupe, de sorte que si tu aimes You, tu aimeras sans doute Angel's Egg, sorti juste avant, et au moins certaines choses de Flying Teapot. Ces trois là ont une certaine unité dans le son, et s'éloignent de plus en plus des Camembert. Flying Teapot est sans aucun doute l'opus classique par excellence, avec un bon équilibre entre des morceaux déjantés mais pas trop (à l'aune gongienne s'entend), et des envolées psyché.
- Il est tout à fait impossible, pour Gong plus que pour d'autres groupes encore, de dire "ce que GONG fait habituellement". On peut demander comment un certain restaurant prépare une certaine spécialité, mais quand une bande de jeunes invente sa recette sur le tas, ça ressemble plus à une comète qui se consume en passant rapidement.
Cependant et en deux mots :

Avant tout je conseille de jeter une oreille à Banana Moon, joyau pour ceux qui aiment Wyatt, la musique du premier Soft Machine, et, je crois, la prime jeunesse des groupes géniaux en général, avec ce goût un peu tendre et acidulé de jeune pousse.
Maintenant si vous ne supportez pas les Camembert et leur joyeux foutoir, ce n'est pas un détour obligatoire, quoique BN soit souvent plus classique dans la forme (pas les deux derniers morceaux cependant).

- il existe des Peel Sessions (visiblement transversales http://www.progarchives.com/album.asp?id=12017) qui sont un élixir de choix pour les amateurs. Comportant des versions antérieures de quelques morceaux comme un Magick Brother avec une voix féminine, un You Can't Kill Me encore un peu moins pressé et plus hypnotique que celui qu'on connaît un "Zero the Hero and the Orgasm Witch moins abouti que celui dont il sera question plus bas, mais curieux quand même, une variante plus qu'intéressante et un peu pizzicato de Oily Way, et des trucs trop puissants comme Clarence in Wonderland (comparer avec le quasi contemporain White Rabbit !^^) et où l'on trouve les sources communes de Soft Machine, Wyatt et Matching Mole, Gong.

- Magic Brother Mystic Sister, 1969. Un peu brouillon, "indécis" (le groupe le reste d'un bout à l'autre, c'est sur Flying Teapot que c'est le moins le cas à mon sens. J'ai l'impression que c'est très lié à la voix bizarre d'Allen). Des jolies petites chansons qui ont un peu le goût de celles du tout premier Pink Floyd, mélodie simple, tonalités souvent en majeur, mais avec une fraîcheur et une jeunesse indescriptibles (1,2). Déjà une veine un peu rêveuse et comme spectrale (3) qu'on retrouvera tout du long, et portée à une forme un peu différente et très aboutie chez Wyatt. Mais qui alterne ici avec quelque chose de plus rêche (4), un peu parce qu'Allen n'a pas une voix pour chanter fort, et surtout parce qu'elle reste toujours couverte par les instruments au mixage. C'est ce qui donne à l'ensemble cette sorte de côté "tupperware", comme si le son parvenait à travers la paroi d'un aquarium enfumé. Gilli Smyth commence son oeuvre d'ensorcelleuse et de prostituée cosmique (4).
En un sens ce premier album contient en germe tout ce qui suivra, y compris ce que j'aime moins, le côté planant trop vague dans lequel on finit pas se perdre et par ne plus discerner les couleurs. (You me fait l'effet d'un patchwork riche mais mal dosé). Les voix modifiées n'y sont pas pour rien. Il faut aimer les ambiances spleenatiques. Mais l'abum est dans l'ensemble une perle quasiment comparable au premier Soft Machine (ce n'est pas un hasard bien sûr). Il y a de quoi se perdre dans ces courants d'air oniriques, souvent très déliés, parfois très denses, toujours pleins. On a l'impression un peu comme en écoutant les albums solo de Syd Barret, mais en un autre sens, que tout ou presque là dessus aurait pu donner lieu à des "tubes" d'une grande puissance musicale si ces types avaient eu un destin différent et s'étaient laissé encadrer comme l'ont été des groupes plus "classiques" de l'époque. Qui pourrait dire s'il faut le déplorer ? Ce qui reste en tout cas vaut largement le détour.
Manquant un peu d'intensité par moments, de discipline souvent, de contraste en un mot, ce premier album reste un truc à essayer : moins hard et "électrique" au moins en partie que les Camemberts, il ressemble à certaines choses de la trilogie Radio Gnome Invisible. A savoir cette sorte de rêve indéterminé dont on ne sait pas s'il n'est pas un cauchemar et dont on ne voit pas très bien comment sortir
- je n'ai jamais pu me procurer le truc sorti en 1970 (est ce que je suis/hip hip hypnotise you single 45t). si quelqu'un l'a ça m'intéresse.
- Continental Circus est une bouffée d'air et de rythme, même si les plages à rallonge et répétitives, à l'image d'une course automobile, avec la guitare éléctrique omniprésente dans le fond, ne sont pas beaucoup plus reposantes ou rassurantes que celles de MBMS. Tout ça sonne très expérimental et bruyant pour ceux qui ne seront pas des fans. Il faut quand même écouter un peu What do you want pour le thème obsédant. La façon dont les mélodies sont réutilisées tout du long de la disco, en particulier dans les gros boeufs, est assez originale, surtout que c'est fait de façon déroutante, avec une parfaite indifférence pour les "noms" des "chansons". C'est le format "chanson" lui-même et son équivalence avec la "piste" audio qui est désossé.
L'album reste cependant plus anecdotique que le premier. Moins d'idées plus délayées.
- mais la même année sort Camembert Electrique qui fait pendant. Plus "agressif", plus mordant, mais tellement éloigné de ce qu'on appelle d'habitude un son "sale", "hard", "méchant"... Par exemple c'est tout aussi inaudible que les Sex Pistols, mais ça n'a rien à voir, rien de scandaleux ici, on est dans un pur délire gnomique un peu autiste, ce sont des enfants qui s'éclatent. Manque dans C. Electrique le weird "est-ce que je suis garçon ou fille", raison suffisante de se procurer C. Eclectique.
- l'album d'Hedayat est très très drôle. Il faut écouter Chrysler Rose.
- Flying Teapot est un sommet, et c'est en même temps le point où le groupe arrive à maturité, devient à peu près audible pour le brave citoyen gamma, où le son est le plus net, les mélodies les plus clairement identifiables, avec tout le plaisir que ça peut procurer, bref c'est l'apogée du groupe en même temps que le consensus entre ses deux versants. Un premier titre à mi chemin entre la chanson et l'innommable, un second un peu plus innommable, mais qui garde à peu près une figure tout du long (c'est pas le chaos d'un Interstellar Overdrive quoi). Véritable prouesse, avec des lignes musicales particulièrement belles, souvent très pures, ni banales ni surchargées. La troisième est un pur délire. Quatrième piste instrumentale qui a très bon goût. Et suivent encore deux chefs d'oeuvre, avec des ruptures rythmiques, d'intonation, d'ambiance, dignes des meilleurs Mothers. Et qui réussissent le pari difficile d'abord d'exprimer, ensuite de provoquer des petites collisions entre des émotions contradictoires, de la complainte amoureuse à l'érotisme le plus ébouriffant, le tout sous le signe d'une sorte d'humour magistral, lumineux, génial, "au pied léger", et de sourire. Une sorte de gaité olympienne, ça me fait comme du Coltrane parfois, ou des trucs de Duke Ellington ou de Zappa. La joute amoureuse finale enfin, aiguillonante pour le moins, menée de main de maître par une Gilli chatouillante comme jamais, inoubliable en chat-sorcière-amante (j'accuse ouvertement Dionysos de plagiat inavoué d'ailleurs), est peut-être mon morceau préféré du groupe.
- A partir d'Angel's Egg commence une sorte de saturation progressive des bandes son, inverse mais finalement assez proche de celle des premiers albums. Le son en effet est beaucoup plus maîtrisé, la richesse sonore touche à la débauche tellement y'a profusion, mais Gong commence à se déboutonner un peu. Deux morceaux me plaisent particulièrement : Oily Way a quelque chose de Night Bird Flying et autres posthumes d'Hendrix, en gardant en tête bien sûr l'immense écart entre le flegme candide d'Allen et la puissance sexuelle brute d'Hendrix. Cependant en écoutant Oily Way à fond sur de bonnes enceintes je crois que vous comprendrez de quoi je parle. Second titre à retenir, le Prostitute Poem de Gilli Smyth. Prenez un entonnoir et mélangez une bonne dose d'amertume équivoque avec une instru ternaire valse jazzy, LA voix envoûtante (et qui possède ce charme bien particulier qu'ont certaines étrangères quand elles parlent français) de la demoiselle qui se fait écho à tous les étages, et des lyrics à faire se retourner Aristote dans sa tombe. Encore une fois, tout est plein et foisonnant comme une belle bille à moitié transparente qui tourne sur elle-même. Mais ça devient trop planant et vague pour moi, et je n'aime pas parler de ce que je n'aime pas :)
- You trouve donc sa place au terme de cette progression, et à mon sens au vu de la suite c'est le chant du cygne du groupe.

Si tu aimes bien You, intuitivement je te conseille de jeter une oreille au Soft Machine n°6, (voire 7, 4, 5), c'est de l'instru, mais il y a des échos. Ecoute aussi les Matching Mole (Matching Mole, Little Red Record), pourquoi pas Pink Floyd à partir d'Echoes sur Meddle, par exemple Shine on You Crazy Diamond, mais faut aimer, c'est plus dramatique. Ou bien Rock Bottom de Wyatt. Maintenant si tu veux quelque chose de comparable au jazz-rock de You, effectivement Zappa ça peut être le pied, je rajoute à la liste la fin (au moins) de l'excellentissime Ahead On Their Times (une partie est semblable à une partie de Weasels ripped our flesh, et comme c'est une performance théâtrale/musicale live dont on n'a plus les images, il faut un peu de temps pour s'adapter, ainsi que le très bon Uncle Meat (King-Kong notamment), l'assez incomparable Grand Wazoo (Waka-Jawaka c'est pas mal aussi). Ecouter en parallèle les Bitches Brew de Miles Davis en complete sessions (pharao's dance, la version de Guinnevere). Les trucs solo de Ponty le violoniste qui a travaillé avec Zappa et le Mahavishnu sont pas mauvais. Voir Sun Ra. Une pointe de Mingus.

Mais 74 c'est bien tard déjà. La route continue en arrière, devant on s'enlise :-p

Je suis dans le même cas que toi, je n'aime pas trop le côté "fantaisiste" de Gong, donc les albums comme "Camembert Electric" ou encore "Angel Eggs". Mais cet album-ci est vraiment mieux dosé entre les fantaisies et le "sérieux", on remarque vraiment que cet album est exceptionnel.
Un mélange entre le Jazz Rock et un côté atmosphérique, c'est l'album le plus abouti.
Les albums de Steve Hillage en solo sont du même style, c'est à peu près Gong sans le côté excentrique, avec entre autre le super album "Fish" en 1975.

Pour commencer, je n'ai jamais entendu parler de "Camembert Eclectique". Si tu te réfères à un 33t de l'époque il est tout à fait possible qu'une erreur se soit glissée sur la pochette.

Ensuite je comprend ta déception face à cet album alors que tu esperais retrouver une ambiance comparable à un disque d'Hawkwind. Camembert Electrique est l'un des disques les plus dingues de la formation, une sorte de délire perpétuel difficilement digeste si on est pas plongé dans cet univers. Ne t'arrêtes quand même pas à cette simple constatation, tu risques de manquer pas mal de choses.

Ma comparaison avec Hawkwind doit être nuancée. Si les deux groupes font partie des chefs de file du space rock, leur style est quand même assez différent. On peut apparenter le groupe de Dave Brock au rock tandis que Gong penche bien plus du côté du jazz. Là où Hawkwind fait le pari (souvent gagnant) de jouer sur la lourdeur, la puissance et la répétition des rythmes, Gong plonge son jazz assez proche de Soft Machine dans un bain de délires aussi bien humoristiques que psychédéliques. Difficile d'expliquer tout cela au détour d'un commentaire, mais j'espère que tu auras saisi l'essentiel.

Pour répondre à ta question principale, je ne peux que te conseiller l'écoute de cette trilogie, ne serait-ce que par le biais d'un site comme Deezer. Commence peut-être par ce fameux You qui est sans dout le plus spatial. The Flying Teapot se rapproche quand même pas mal du Camembert, je pense que tu peux laisser de côté celui-là pour le moment.

En ce qui concerne le jazz-rock, je te renvoie à la réponse d'Oncle Viande sur l'album The Inner Mounting Flame du Mahavishnu Orchestra (que je te conseille d'ailleurs). Celle-ci est très complète et j'espère qu'elle te sera utile.
Et n'hésite pas si tu as besoin de plus amples informations sur le sujet.

A part camenmbert electrique, je ne connait de Gong que la trilogie "Radio Gnome invisible" qui n'a effectivement rien à voir. Il ne faut surtout pas se baser sur cet album pour juger le reste de leur discographie.
Pour les 3 autres, il s'agit davantage de jazz-rock que d'un rock psychedelique comme on en trouvait aux USA ou meme en angleterre à la fin des années 60 même si "the Flying Teapot" s'en rapproche (formats courts, déjanté).
Je range "You" dans la meme catégorie que les albums de Zappa du style "lumpy Gravy" ou "hot rats", en tout cas c'est celui des trois qui s'apparente le plus au jazz-rock, voire au space rock (mais dans un registre différent de celui de Hawkwind) ou au rock progressif.
Quand à" Angel's Eggs" il fait la transition entre les deux autres, aussi bien musicalement que conceptuellement (les 3 formant une sorte de concept album géant).

Personnelement je trouve You assez dur d'accès, mais j'hesite assez à choisir entre les deux autres...

A mon avis, puisque tu as aimé le troisième disque de la trilogie, tu devrais trouver ton bonheur dans les deux précédents. Je pense que Flying Teapot est le plus accessible, notamment grâce à la présence de deux classiques du groupe, "Flying Teapot" et "The Pot Head Pixies". Angel's Egg est très bon également, peut-être juste un poil plus dur à assimiler, mais ça ne devrait pas poser de problème après You. Je te déconseille par contre les deux premiers albums du groupe (Magick Brother et Camembert Electrique), bien moins "facile d'accès" dans un premier temps (et encore, j'ai du mal à exclure un des premiers Gong vu leurs qualités à tous).

Si tu aimes la fusion jazz-rock, écoute leur album Shamal de 1976 qui absolument génial, ou encore Gazeuse et Expresso II, un cran en dessous quand même. La suite de la discographie est un vrai casse-tête, je préfère ne pas m'étendre dessus.

Pour résumer :
-Flying Teapot et Angel's Egg pour le côté spatial très proche de You
-Camembert Electrique pour le délire total
-Shamal pour l'excellence jazz-rock et musique du monde
-Les autres, par curiosité ou pour approfondir vraiment l'univers de Gong

Et bien sûr merci pour le remerciement, ça fait toujours plaisir.

Juan

Les deux premiers sont moins captivant que You. Ce que You a de plus c'est la fameuse face B qui nous emmene dans un long trip psyché-funky c'est le sommet de l'art de ce groupe.