Suite à son petit buzz dans le monde de l'electro, il fallait que j'écoute ce dernier skeud de BIRDY NAM NAM. Bon je dois dire que je dois me faire vieux. C'est la seule explication possible que j'ai trouvée pour expliquer le décalage entre ma perception de l'album et le battage médiatique qui en est fait autour.

A vrai dire, je suis ressorti des écoutes de ce disque sans rien en retenir de vraiment particulier. Si ce n'est que que ça sonne trop DAFT PUNK et JUSTICE, et que BIRDY NAM NAM se noie dans le flot des suiveurs. Même le meilleur morceau de l'album à mes yeux, l'entraînant "Trans Boulogne Express", au titre clin d'œil au groupe KRAFTWERK, n'arrive pas à me défaire de cette impression. Qu'entendait apporter BIRDY NAM NAM dans le cas présent ? Je n'en sais rien. Qu'espérait-il ? Sans doute surfer sur une vague aux fondements electro-house qui pouvait le porter un temps (et c'est réussi de ce côté). En revanche je sais ce qu'il apporte : rien. Les morceaux sont d'inspiration assez facile comme, par exemple, "War Paint", "Worried", ou "Manual for Successful Rioting", médiocre avec ses bidouillages entendus mille fois. Si encore l'album se contentait de nous délivrer une belle louche de titres percutants à défaut d'être originaux. Mais non. L'ensemble est assez peu énergique, voire particulièrement mou avec "Space Cadet Apology" ou "Homosexuality". Sans doute que les titres donnent le meilleur d'eux-mêmes en live.

Que l'on s'entende bien : ce skeud n'est pas totalement mauvais, il comporte même quelques rares moments agréables ("Red Dawn Rising", "Bonne Nouvelle" au riff guitare/electro et à la rythmique sympathiques à défaut d'être innovants, ou "Trans Boulogne Express") mais qui ne transcendent rien non plus. Un album bien faible dans l'ensemble et qui ne tiendra pas sur la longueur. Finalement on se dit que quatre DJ pour ça, ce n'était sans doute pas indispensable. Preuve encore en est que les talents ne s'additionnent pas toujours.