Le rooftop concert figure dans le film Let It Be, 5 titres sont joués ("Get Back", "Don't Let Me Down", "Dig A Pony", "One After 909","I've Got A Feeling"). Pour l'instant sa réédition (existante) est restée dans les cartons.
Il a été possible un moment de le visionner sur YT, mais Apple veille de très près à ses prérogatives.

Laquelle est la meilleure version ?
Franchement, c'est difficile à dire, disons que l'originale parue en 1970 est entrée dans l'histoire et est ancrée dans les mémoires.
Elle possède en elle le charme originel des Beatles et de ce fait me semble garder une longueur d'avance sur celle parue en 2003.
Paul McCartney avait très mal vécu le fait qu'un producteur (mandaté par ses (ex) compagnons sans son avis), en l'occurrence Phil Spector (qui fera des merveilles avec les disques solos de Lennon et Harrison) ait modifié les partitions de ses chansons pour y inclure ses orchestrations, ce qui est surtout vrai sur The long and winding road, Let it be n'étant que réarrangée.
Maintenant si le "Let it Be" original possède plus de charme c'est parce qu'il a été réalisé avec la technologie qui colle à son époque alors que Naked a été retravaillé en employant les moyens contemporains à partir des mêmes sources toutefois (rien n'ayant été réenregistré pour l'occasion), même si parmi les tas de bandes qui ont servi à sa confection, celles qui ont été choisies ne sont pas toujours celles qu'on entend sur la première version.
Ajoutons, qu'à la base Let it Be (L'album) devait s'appeler Get Back et servir de base à un concert donné quelque part en Europe (Il fut question de jouer sur une île en Grèce) et que ce projet fera long feu, le dit concert se déroulant in fine sur le toit de l'immeuble Apple, la société des Beatles alors en pleine tourmente.
Donc si le charme me paraît se trouver de la version originale, l'esprit penche lui du côté de Naked puisque ce devait être un disque réalisé sans overdub ni fioritures afin d'annoncer un retour aux sources Rock'n'Roll du groupe.
Quant à l'aspect marketing, il évident qu'on ne peut le balayer d'un revers de la main, la société Apple aux mains des survivants et ayant droits, aujourd'hui florissante ayant démontré un savoir faire à toute épreuve en matière de gestion de catalogue. Cela dit son fonctionnement repose sur quatre entités possédant chacune le droit de véto lui interdisant de faire tout et n'importe quoi, Paul McCartney n'aurait pas pu réaliser ce projet sans l'aval des trois autres parties. CQFD