 |
|
Moyenne établie sur la base de 3 commentaires notés [?]

Jacques Brel La Haine
| |
|
Page 1 |
|
le 06 Mars 2025 par MASTERFAN

Il fut un temps, j’en avais foutrement rien à battre du Grand Jacques, jusqu’à ce que je découvre que l’un de mes albums favoris du moment, HENRY’S DREAM de Nick Cave, était emprunt du même climat ‘habité’ que les concerts de Brel, que la reprise de Bowie « Port of Amsterdam » était finalement un très grand moment pop. Alors j’ai franchi le pas.
Brel a pris beaucoup de claques en début de carrière (ah cette grosse tôle au Grand Prix de la Chanson de Knokke-le-Zoutte par exemple, 27ème sur 27 je crois, ça calme forcément) et jamais il ne s’est découragé. Mais quand même, il faut être assez gonflé pour commencer une carrière par "La haine". Ce n’est même pas chanson de désamour, c’est carrément un règlement de comptes. "Grand Jacques" aussi d’ailleurs, on sent que l’homme est près à en découdre avec tout, j’aime bien la première strophe d’un réalisme criant. Fond de misogynie, esprit presque punk sans les oripeaux du punk, on se croirait sur RATTUS NORVEGICUS des Stranglers, mais c’est bien du Brel.
“Il pleut” est une des perles de l’album, on a l’impression d’être dans l’ambiance, l’usine aux carreaux cassés et le mec qui se console comme il peut. “Le diable” était déjà d’actualité en 2012 en effet, et ben il l’est encore deux fois plus en 2025. Encore une histoire de pluie avec le beaucoup plus guilleret « Il peut pleuvoir » mais là Brel a retrouvé le sourire avec sa mie, on est contents pour lui…
Beau phrasé et belle mélodie pour “Il nous faut regarder”, jolie réussite. “C’est comme ça” est plus enjoué, je ne le trouve pas si faible que ça. “Le fou du roi” par contre a musicalement un peu moins d’intérêt. Pour finir en beauté, “Sur la place”. La version à la seule guitare sèche, qu'on trouve souvent en ligne, n’est pas la meilleure. Il faut absolument privilégier la version de 3’45 avec l’orchestre (et cette flûte...), qu’on trouve sur les premières intégrales. Vraiment sublime, avec une puissance nostalgique et émotionnelle incomparable me concernant.
Mon ressenti 2025 : TRIPPANT (5) : Sur la place version 3’45. DELECTABLE (4,5) : Il pleut. SEDUISANT (4) : Grand Jacques, Il peut pleuvoir, Il nous faut regarder, PLAISANT (3,5) : La haine, Le diable, C’est comme ça. INTERESSANT (3) : Le fou du Roi. EMOTION LIMITEE (2,5) : Néant. AUCUNE EMOTION (2) : Néant. DEPLAISANT (1,5) : Néant. PENIBLE (1) : Néant. Bilan 3,90 et Top 5 à 4,30 ; ce premier album LA HAINE cote pour moi 4,10 soit 16,40 /20.
LA HAINE est un très bon premier album, Brel avait déjà quasiment tout depuis le début, et pas grand monde ne l’avait compris. Encore aujourd’hui, t’as beau être excellent, tant que t’as pas un chanson soutenue par les radios, un parent producteur ou le coup de pouce d’influenceuses bien charpentées, c’est mort, tu n’intéresses pas grand monde.
A signaler l’existence d’autres titres à cette époque. Ma préférence va à “S’il te faut” (4) et Il y a (4). Les autres titres sont “La bastille” (3,5), “La foire” (3,5) et “Prière païenne” (3).
|
|
|
|
|
le 15 Janvier 2025 par MADELEINE

Déjà de belles chansons : "Grand Jacques", "Il nous faut regarder" et des petits bijoux impressionnistes : "Il pleut (Les carreaux)" et le magnifique "Sur la place" (dont Jacques Brel a enregistré deux versions musicales différentes mais toutes les deux belles).
Et une chanson-poème d’une lucidité prophétique (qui fut interdite sur les ondes en Belgique) : "Le diable (ça va)". Le diable revient d’être allé voir ce qui se passe sur Terre et prononce un discours satisfait :
"Ça va ! Il y a toujours un peu partout des feux illuminant la Terre, ça va. Les hommes s’amusent comme des fous au dangereux jeu de la guerre, ça va. (…) Les États se muent en cachette en anonymes sociétés, ça va !"
|
|
|
|
|
le 02 Novembre 2024 par POPOLOUTCHO
C'est vraiment surprenant que les albums de Jacques BREL ne soient pas chroniqués sur ce site. Enfin, je veux dire à part cet album-là, le tout premier, qui bien qu'essentiel pour comprendre le cheminement de l'artiste, ne caractérise pas encore tout à fait l'œuvre qu'il allait produire par la suite. On parle bien de Jacques BREL... Celui qui a écrit et donné par ses interprétations, force et puissance poétique à "Ces gens-là", "Amsterdam", "Quand on a que l'Amour", "Le Plat Pays", "Jaurès", "La Valse à Mille temps", "Ne me quitte pas", "la Tendresse", "Les Marquises", "Orly", "Rosa", "Les Vieux", "La Fanette", "Mathilde", "Mon Enfance", "Fils de...", "La Quête", "Voir un Ami Pleurer", "Le Bon Dieu", "Au Suivant", "Jacky", "Le Dernier Repas", "La Ville s'endormait", "Jojo", "On n'oublie rien", "Regarde bien Petit"... On pourrait citer d'autres titres encore. Des aussi bons et d'autres qui le sont moins. Alors quoi ?... Depuis 2012 (date de la chronique que je viens de lire), personne n'a relevé le défi ?... La tâche n'est pas simple, il faut le reconnaître. Mais c'est de Jacques BREL dont on parle...
|
|
|
|
|
le 19 Décembre 2018 par CLANSMAN57

Jacques Brel? C'était un très grand homme avec une très belle âme.
Moi aussi j'adore la partie de "Il pleut" décrite par Saskatchewan, elle offre un beau contraste par rapport au reste de la chanson, c'est d'une beauté et d'une puissance...
"Grand Jacques" joue également sur le contraste, c'est du grand art.
Et "Le fou du roi" est une merveille au décor médiéval.
Le reste est splendide également, je ne connais pas "Il peut pleuvoir", ni "Il nous faut regarder".
Poésie musicale.
|
|
|
|
| |