Sans aucun doute possible : le meilleur album de la période John Foxx. Un coup de maître à égalité parfaite avec le premier ROXY MUSIC et le premier TALKING HEADS. Ces trois disques boxent clairement dans la même catégorie.
De plus, cet album est très nettement supérieur aux deux qui suivent (Ha!-Ha!-Ha! et Systems of Romance) que je trouve bruitistes et maniérés, et parfois même un peu pénibles et complaisants. Ici, ULTRAVOX! n’en rajoute pas dans le côté New Wave épileptique, et c’est tant mieux. La priorité est donnée à une musique nerveuse et mélodique, parfois sous perfusion Bowie/Ferry mais avec une identité déjà fortement affirmée.
On a là de très bonnes chansons, crânement alignées les unes après les autres : "Life at Rainbow's end", "I Want To be a Machine" (excellent avec son chant poignant et son final grandiose) ou l’envoutant "Dangerous Rhythm". Surtout, en guise d’apothéose, on a "The Wild, The Beautiful & the Damned", petit chef d'œuvre hybride et épique.
Avec ce premier album, et malgré quelques passages plus convenus ("Wide Boys"), on atteint un niveau que le groupe ne retrouvera (et ne dépassera) que trois ans plus tard avec Vienna.
Je sais que je ne devrais pas… Je résiste, je résiste, je respire, je prends sur moi… Hunnng… Et puis non c’est bien trop dur, allez je me lâche : mettre cinq étoiles à NO DOUBT et trois à ce disque, c’est… heu… C’est presque obscène !
