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David Bowie
Low
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le 13 Avril 2011 par JONES


L'album The Idiot d'Iggy Pop a été composé, enregistré et fut prêt avant Low de Bowie ("What in the World" devait entre autres y figurer) mais Bowie est lancé en janvier et Pop en Mars.

le 19 Août 2009 par TERRY


Premier volet de la Trilogie berlinoise, Low a été enregistré en 1977, non pas à Berlin, mais en France, au Château d'Hérouville (dans l'Oise), un haut-lieu de la musique, car des groupes aussi mythiques que les Rolling Stones, les Bee Gees et Pink Floyd y ont enregistré des disques. Bowie lui-même, en 1973, y avait conçu son Pin-Ups.

Bowie, justement. Car Low est incontestablement un de ses plus grands disques. Enregistré avec l'aide du musicien avant-gardiste Brian Eno (les arrangements étranges du disque, c'est lui), et avec une poignée de musiciens extrèmement talentueux (Dennis Davis, Carlos Alomar, Ricky Gardener, George Murray), sans parler de la présence au choeurs (on l'entend surtout sur What In The World) de Iggy Pop, Low est un disque froid, expérimental, un des premiers albums de ce qui s'appelera par la suite la cold-wave. En hommage au morceau instrumental glacial Warszawa, le groupe de cold-wave Joy Division avait opté, en guise de premier nom, pour Warsaw (avant de changer pour, donc, Joy Division). Sans Low, pas de Joy Division.

L'album est hybride entre deux styles bien différents. La première face est quasi intégralement chantée (un instrumental ouvre le disque, un autre termine la première face), et est composée de titres très courts (3,30 minutes pour le plus long !) et vaguement rock. On sent bien une grande part expérimentale là-dedans, mais ça reste quand même rock et accessible. La seconde face est entièrement instrumentale, hormis les paroles soit incompréhensibles, soit inaudibles de deux titres. Les morceaux de cette seconde face sont moins nombreux, plus longs, et totalement expérimentaux.

Deux faces/deux albums, voilà en gros ce qu'on peut résumer de Low, avant même de rentrer dans ses détails passionnants.
L'album s'ouvre sur un instrumental virevoltant, assez remuant et sophistiqué, Speed Of Life, qui semble à lui seul définir le futur de la musique. Très frais et enjoué, ce morceau est suivi par le très (trop) court Breaking Glass, même pas deux minutes durant lesquelles Bowie chante qu'il a cassé du verre sur le tapis, et qu'il ne faut pas marcher dessus. La musique, sensationnelle (riff de guitare tuant) rend le morceau inoubliable. De même que le suivant, What In The World, où Bowie chante en duo avec Iggy Pop (peu de temps avant la sortie de Low était sorti l'album The Idiot de Iggy Pop, enregistré à Hérouville, produit par Bowie, gageons que les deux disques ont été enregistrés grosso modo en même temps).

Sound And Vision, qui suit, est le morceau le plus connu du disque (il figure sur certains best-of de Bowie), et est magistral (don't you wonder sometimes 'bout sound and vision ?). Le long démarrage instrumental est de toute beauté. Incroyablement moderne, dire que ça a 30 ans...On passe au morceau le plus long de cette première face, Always Crashing In The Same Car, morceau le plus sombre de cette face A, le seul qui mérite vraiment l'appellation 'rock expérimental'. Excellent. Puis le cultissime Be My Wife (Please, be mine/Share my life/Stay with me/Be my wife), avec ce piano remarquable, et la voix de Bowie, à la fois morne (Bowie était en pleine période cocaïnée, depuis 1974 d'ailleurs) et magnifique. Enfin, A New Career In A New Town, instrumental plutôt joyeux, terminait la face A. Après cette face rock, place à une face expérimentale.
Et la face B s'ouvrait avec cette plongée de 6,20 minutes dans un univers froid, glacial, limite oppressant, Warszawa (Varsovie en polonais - le morceau veut sans aucun doute aborder la Varsovie de l'après-guerre, dévastée par les bombardements nazis). Ce morceau est le plus beau du disque (le plus long, aussi), et contient quelques paroles totalement incompréhensibles, que je retranscris ici pour bien que vous vous rendiez compte de leur aspect incompréhensible : So lavie di le jo/So lovie mi le jo/He li venco de ho/Se li venco de ho/Malio/He libo se yo man/Malio/Malio. Quand on lit ça, on se dit que Bowie avait pété un plomb. Quand on entend ça, on pleure presque, tellement c'est beau.

On passe à Art Decade, morceau assez étrange (pas aussi étrange que le suivant, le triste et magnifique Weeping Wall) et vraiment passionnant. Puis Weeping Wall, donc. Et, enfin, Subterraneans, morceau glacial aussi (encore plus froid que Warszawa), assez difficile d'accès, et contenant lui aussi des paroles absconses (mais en anglais, cette fois-ci : Share bride failing star/Care-line, care-line, care-line, care-line driving me/Shirley, Shirley, Shirley own/Share bride failing star), rendant le tout encore plus étrange et magnifique. Une conclusion un peu froide, mais remarquable, pour un album qui n'a de chaleureux que la couleur de sa pochette (photo issue du film L'Homme Qui Venait D'Ailleurs de Nicholas Roeg, de 1976, grand film de SF avec Bowie - la pochette du disque précédent de Bowie, Station To Station, provenait aussi du même film).
Envoûtant, difficile d'accès mais très riche, Low est un sommet avant-gardiste, un des cinq plus beaux disques de Bowie. C'est le premier volet d'une trilogie qui comprendra, par la suite, "Heroes" (1977) et Lodger (1979). Malgré la réussite de ces deux albums, Low reste le meilleur de la trilogie. Monumental !




le 08 Décembre 2006 par CYRIL


Une première face de chansons "normales" inégale : j'adore "Always Crashing In The Same Car" et "Be My Wife" et je déteste "What In The World" par exemple.

Une seconde instrumentale géniale avec deux joyaux : "Warszawa" et "Subterraneans" sont ahurissants et me filent la chair de pouleà chaque fois !

Low reste une pierre angulaire de la carrière de David Bowie et de la musique contemporaine.

le 28 Septembre 2006 par ZARDOZ


Un pur joyau signé Bowie, 11 grands titres, dont pas mal d'instrumentaux. La face B est d'une froideur totale, on sent bien que ce disque influencera (déjà par son nom) le groupe Joy Division - dont le premier nom sera Warsaw, rapport à "Warszawa", pièce montée du disque.
Inaltérable, un disque important pour la Musique actuelle. Il faut plusieurs écoutes pour l'aimer dans sa totalité, j'en conviens, mais rien n'est à jeter ici.

le 23 Juin 2006 par LEO


j'admire "Low" mais surtout pour sa deuxième partie (les morceaux 'instrumentaux, ou traîtés comme tels!), car les titres les plus conventionnels (plus carrés et pop, dirons-nous) même si ils sont habillés et arrangés de manière à dérouter l'auditeur, ne me parlent pas vraiment. je trouve que les morceaux de ce genre, seront bien plus intéressants sur "Heroes" l'album suivant (Fripp sera là pour mettre un peu de désordre salutaire dans tout ça!).
en revanche, les 4 derniers titres de "Low" sont vraiment surprenants et toujours aussi passionants à écouter en 2006 qu'en 1977, tant l'atmosphère est particulière, prenante et envoutante (surtout le majestueux "Warszawa" et le bouleversant "Subterraneans"!).
rien que pour ces 4 morceaux renversants, l'album vaut bien 5 étoiles!













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