Quand j'ai découvert ce disque, c'est simple, je l'ai tout de suite adoré tant la prestation de Hogarth est brillante et les mélodies limpides. On le sent effectivement complètement à son aise, meilleur que sur Season's End qui contenait encore quelques restes de l'époque Fish.
Mais il a fini par me lasser. Déjà, No One Can et Cover My Eyes n'ont rien d'exceptionnel et ne sont jamais devenus des "classiques" d'ailleurs. Si j'étais mauvaise langue, je dirais qu'après avoir pompé Genesis, Marillion pompe à présent U2.
Waiting To Happen m'ennuie également, il ne s'y passe pas grand chose. Holidays in eden contient de chouettes parties mais la construction du morceau est un peu bancal.
Splintering Heart en ouverture est très bonne, surement composé pour faire plaisir aux fans "prog" du groupe. Dry Land et The Party sont magnifiques, de même que This Town rock bien.
Ian Mosley fait du poum-tchac poum-tchac tout le long, Mark Kelly aligne 3 notes de claviers par morceau... sur, c'est assez minimaliste. L'ensemble sonne encore "années 80" et je pense que ce disque aurait pu cartonner si il était sorti en 1988 par exemple, et sous un autre nom (car Marillion était victime du passé avec Fish).
Mais en 91, c'était trop tard, il fallait s'adapter à l'ère electro-pop du moment (à la U2) ou alors on était condamné à "mourir" comme Simple Minds avec Still Life.
Mais, même si Fish était resté avec Marillion, je pense que le groupe n'aurait pas pu faire grand chose face aux années 90, en terme de succès. Avec Fish, ils auraient davantage vendus de disques mais ils auraient également connus cette période de vache maigre.
Et, qu'on accuse Marillion de virer pop à cause de H me fait bien rire puisque Fish la même année sort Internal Exile, un album qui n'a rien de "prog", à 2 chansons près. De toute façon, Misplaced Childhood et Clutching At Straws contenaient déjà des moments bien "pop".
Un bon disque au final, mais celui que j'aime le moins avec Marillion.com, Afraid of sunlight et Marbles.