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The Doors
Strange Days
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le 14 Juin 2023 par SWISSIDOL


La suite logique du premier album mais en tout de même moins formidable. "Strange days", "Lost little girl", "People are strange" ou "When the music's over" tirent remarquablement leur épingle du jeu mais tout n'est pas aussi réussi. Le groupe avait-il déjà dit l'essentiel dès son premier essai ?

le 28 Janvier 2020 par FRED

"Maintenant ce qui est curieux c'est qu'on trouve des musiciens noirs qui jouent comme les blancs des années 70's 80's du Blues à la limite du Hard, le plus bel exemple étant Buddy Guy quand il vient en Europe."
Pas si curieux, en fait : c'est une demande des maisons de disque et une adaptation aux exigence du marché, un effet de mode.... Vieux procédé. Déjà, dans les années 20-30 (Son House, Charley Patton…), les maisons de disques exigeaient de ces songsters noirs qu'ils jouent exclusivement du Blues, alors qu'en réalité, leurs répertoires étaient bien plus variés (confère MJ Hurt ou Leadbelly chez qui les influences folks sont plus que présentes), selon le public rural auquel ils s'adressaient (blanc ou noir). D'où l'image erronée d'un cloisonnement strict des répertoires en fonction de la couleur de peau, alors que les choses, et les contacts entre communautés, furent bien plus complexes (et "métissés", en quelque sorte), dans le Sud rural et profond. Je n'aborderais pas trop ici l'influence de la musique amérindienne sur le Blues des origines, les origines partiellement amérindiennes des "Noirs" Son House, Howling Wolf, Muddy Waters, Big Joe Williams, R. Johnson ou Jimmy Hendrix, ou encore Rick Medlocke, mais il y aurait beaucoup à dire à ce sujet : écoutez Mannish Boy par Muddy Waters. Le "Yauh ho" qu'il entonne a cappella au début de la chanson signifie "Je suis le grand esprit" en langue cherokee. On s'aperçoit aussi que la façon des bluesmen de faire pleurer les cordes est une pratique que l'on entend chez les chanteurs durant les pow-wow, mais nulle part en Afrique. Comme on découvre que le rythme qui est au coeur du blues, le shuffle, est le même que celui de la stomp dance, la danse cherokee. Ou que les chansons amérindiennes et le blues partagent une structure identique - un soliste chante un thème et le choeur répond….
De toute manière, la musique dite (grandement à tort) "afro-américaine" est indubitablement une musique métissée dès ses origines: elle est chantée en anglais sur des instruments "blancs" (guitares, banjos), souvent à base de paroles issues de la liturgie protestante blanche (cf Gospel).
Ainsi, affirmer par exemple que le Jazz ou les Blues sont des musiques noires est faux. Il s'agit de musiques de contact entre plusieurs cultures, amérindienne, noire et blanche, résultat d'une Histoire et d'une sociologie complexes et uniques. C'est ce qui en fait sa richesse et son intérêt.

le 27 Janvier 2020 par LE KINGBEE

@ Fred

Je comprend tes arguments, mais il y existe encore des trucs fin 60's début 70's qui valent le coup. Souvent dans le répertoire de seconds couteaux.

Autrement pour ce qui est du Blues, je suis plus partagé avec ton affirmation: sans les anglais, le Blues noir serait tomber dans l'oubli. Vingt ans plus tard sans Stevie Ray Vaughan même chose.

Maintenant ce qui est curieux c'est qu'on trouve des musiciens noirs qui jouent comme les blancs des années 70's 80's du Blues à la limite du Hard, le plus bel exemple étant Buddy Guy quand il vient en Europe.
Et d'un autre coté des blancs parfois sapé en hobo, ou worker qui jouent du Country Blues plus rural que les noirs des années 40's, 50's.

Bien à tou et au plaisir de te relire.

le 27 Janvier 2020 par FRED

Au Kingbee.
Oui ! Je suis outrancier, et le chiffrage de 95% est, sans doute, à l'avenant.
Néanmoins, je dois avouer que, dans ma prime jeunesse, j'étais un gros fan de la "musique blanche fin 60's-début 70's d'inspiration noire", du style TEN YEARS AFTER et consorts, le Blues électrique blanc et ses avatars, pour simplifier. Ce sont des disques que je ne peux aujourd'hui plus écouter : je les trouve trop simplistes, trop copiés sur d'autres artistes, périmés. Désolé. Bon, j'aime le premier ZEP, le 1er B. SABBATH, mais c'est à peu près tout, je crois. Le Blues blanc m'ennuie en ce qu'il est vide à plusieurs titres : musicalement il doit tout au Noirs, sociologiquement, il n'a aucune valeur : il est l'œuvre de fils de petits bourgeois blancs urbains de classe moyenne sans Histoire, sans références culturelles propres. C'est un peu le symbole de l'acculturation de nos sociétés occidentales, et je trouve ça assez triste, et surtout cela se ressent dans la musique pratiquée : elle est dénuée de sincérité et d'authenticité. A mon sens, bien entendu…

le 26 Janvier 2020 par LE KINGBEE

@ Fred

J'aime assez ce disque, au même titre que le premier et "L.A. Woman".

J'interviens juste sur votre affirmation annonçant que 95% de la production de l'époque serait aujourd'hui datée.
Je pense que votre chiffrage est excessif et même outrancier. La période 66 /70 contient de nombreux albums de référence et ce quelque soit le registre (Soul, Blues, Rock, Gros Son). Il suffit parfois de découvrir et surtout d'écouter sans à priori.

Bien cordialement













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