Mais c'est art qui nous laisse entendre que la beauté est dans une fuite perpétuelle n'est pas toujours de tout repos. Cette fuite musicale, on la retrouve chez les esclaves noirs dans les "negro spirituals" qui montaient des champs de côton.
Mais revenons au Cantor de Leipzig et à sa fugue. Oeuvre de la dernière heure, du dernier illustre message de Bach, comme les derniers quatuors de Beethoven, cette fugue a donc l'avantage d'être glorifiée au-delà de notre 21ème siècle. On s'accorde à dire, aujourd'hui, qu'elle a été composée entre 1745-50.
Lorsque Bach disparaît en juillet 1750, une partie seulement de la Fugue était gravée. Carl Philipp Emmanuel Bach clôture le travail à partir du manuscrit.
Comme pour d'autres oeuvres de Bach, le musicien dans le contexte de son époque n'a jamais pensé la jouer intégralement. Cette vogue de l'enregistrement ou de l'exécution complète est due aux éditeurs du 19ème siècle finissant.
Si j'apprécie les versions interprétées par les quatuors à corde, j'aime la version déjà ancienne (1972) réalisée par le Stuttgarter Kammerorchester dirigé par Karl Münchinger.
