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Midnight Oil
Diesel And Dust
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le 17 Avril 2018 par VIEUX CON
Comment ne peut-on pas s'émouvoir en regardant la photographie centrale du livret montrant sept enfants aborigènes sur un rivage, pendant que passe "The Dead Heart" avec son violoncelle et son trombone dans son final ? Comme de voir, aussi, jouer les Oils devant l'immense Uluru dans le clip, qui me fit donc découvrir le monolithe rouge placé au cœur de l'Australie ? "Diesel And Dust" fait partie des disques qui m'ont laissé une marque indélébile dans l'âme. Certes "Beds Are Burning", maintes fois diffusé, maintes fois entendu, restera le titre emblématique qui fit connaître le groupe australien dans nos contrées, mais j'aime bien mieux "Put Down That Weapon" où Peter Garrett, dans la vidéo, nous figeait de son regard d'acier menaçant, retenant mal sa colère. J'aime bien mieux "Dreamworld" et "Sell My Soul", ce dernier faisant ressentir de grands espaces comme "Bullroarer". Ce sixième album de Midnight Oil avait (et peut-être encore aujourd'hui si je creuse les couches du temps passé) donné envie de partir découvrir cette Australie lointaine dans ma fougueuse adolescence. Trente ans plus tard, le rêve peut être encore possible à réaliser ...
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le 04 Mai 2016 par JOHN MCCARTNEY
L'album de référence de Midnight Oil, celui qui a révélé le groupe au monde entier. Il faut dire qu'avec des singles imparables comme "Beds Are Burning" et "Dead Heart", ça en jetait un max. L'inspiration est plus que jamais là. Elle vient d'ailleurs en grand partie du bush et de ces territoires Aborigènes que les Oils ont traversé durant quelques semaines de l'année 1986. Périple éprouvant qui aura eu raison de la santé de Peter Gifford. Mais il sera très vite remplacé par un 'kiwi', Bones Hillman. Anecdote : c'est Neil Finn, leader de Crowded House, qui l'a proposé au groupe.
Outre l'inspiration, les grandes qualités de D&D viennent de sa simplicité et de sa sincérité. Pas de plans psychédéliques comme sur "Red Sails in the Sunset", mais plutôt la volonté d'évoquer musicalement l'atmosphère de leur road-trip. Déjà en commençant par le son particulier de la batterie, très feutré. Les arrangements sont tout en retenue, enrichissant juste comme il faut les mélodies : percussions diverses, effets planants, bullroarer (instrument Aborigène qui a donné son nom à la chanson), violons, cuivres, nappes de claviers, etc. La plupart des morceaux ont été élaborés sur la route, au beau milieu de nulle part. Sur le remaster de 2007, la vidéo "Blackfella/Whitefella" retrace ce Tour dépaysant au contact des tribus, en compagnie du Warumpi Band. Celui-ci a la particularité d'avoir été le 1er groupe de rock Aborigène.
Les textes sont aussi simples que les compos, mais ils se suffisent à eux-mêmes en présentant crument la dure réalité de la vie quotidienne (et passée) des Aborigènes. Le groupe s'attaque aussi à d'autres sujets, comme les armes nucléaires ("Put Down that Weapon"), les promoteurs immobiliers sans scrupules ("Dreamworld"), la pollution de l'Arctique ("Arctic World"), un hymne à l'optimisme ("Sometimes") et enfin la "Gunbarrel Highway", route mythique du bush.
"Diesel & Dust" n'est pas le meilleur album de l'histoire du rock, c'est certain. Pas non plus le meilleur de la discographie du groupe. Mais il a eu le mérite d'avoir pointé du doigt l'impressionnant décalage entre le monde 'civilisé' des Blancs et celui des communautés Aborigènes laissées pour compte. C'est aussi l'un de ces albums qui sonnent typiquement 'australien', l'accent de Peter Garrett en 1er lieu, les lieux exotiques ensuite.
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le 24 Février 2011 par TONTON CLEM
Hey ! Pensez-vous, un groupe de rock australien écolo avec à sa tête un chanteur aussi charismatique que Peter Garrett (dit "le Géant Vert" en raison de sa grande taille), et qui devient Ministre de l'Environnement du pays en 2007... Aujourd'hui, MIDNIGHT OIL n'est plus, mais il a laissé une trace indélébile dans l'histoire du rock contestataire et politiquement engagé. En 1987 sort "Diesel And Dust", l'album le plus vendu du combo, et c'est - je pèse mes mots - un putain de disque.
Et ça s'ouvre sur une chanson qui restera à jamais mon hymne rock préféré. "Beds Are Burning", à chaque écoute, est une vraie baffe dans ma gueule... Ce tube essentiel de la fin des eighties fait partie de ces titres dont on ne se lasse jamais : soutenu par une rythmique renversante et une session instrumentale remarquable (cuivres et cordes), Peter Garrett chante en faveur des aborigènes Pintupi désireux de se réapproprier leurs terres ancestrales. Une pure tuerie que ce morceau, et encore, ce n'est que le début ! "Put Down That Weapon", qui suit, est aussi une véritable bombe, moins populaire que le titre précédent mais qui dégage une atmosphère encore plus lourde et inquiétante... "Dreamworld" et "The Dead Heart" sont les autres titres-phares de l'album, plus décontractés et servis par des refrains irrésistiblement accrocheurs.
Le reste de ce "Diesel And Dust" ne démérite pas : on se laisse facilement envoûter par "Arctic World", qui brille par sa session de cordes très réussie et son ambiance intimiste. "Warakurna", "Sell My Soul" ou "Sometimes" sont d'autres hymnes engagés particulièrement efficaces. "Whoah" est peut-être le titre le plus faiblard, mais pas dispensable pour autant. "Bullroarer" se démarque sur la face B : en débutant par le son d'un boomerang et d'un instrument typiquement aborigène, ce morceau procure une profonde énergie. Enfin, le disque se termine sur "Gunbarrel Highway", non inclus sur la version vinyle, qui s'impose aussi comme une dénonciation caustique des grosses puissances mondiales (au point d'être censurée aux States) et qui annonce le meilleur pour la suite.
En conclusion, "Diesel And Dust" (1987) de MIDNIGHT OIL figure parmi mes albums préférés. Ce disque exceptionnel donne une pêche d'enfer, en plus de m'avoir fait découvrir le rock. Des groupes aussi engagés pour l'environnement, y en a pas des masses, mais ce quintet australien se démarque par son jeu inspiré et surtout la forte personnalité de son leader Peter "Géant Vert" Garrett. Comment ne pas rester insensible à sa voix éraillée et imposante ? Bref, un must du rock kangourou.
Morceaux favoris : "Beds Are Burning", "Put Down That Weapon", "Dreamworld", "The Dead Heart", "Bullroarer".
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le 11 Novembre 2008 par EL PACHENKA
L'album qu'on ne présente plus du groupe australien et par lequel j'ai découvert Midnight Oil comme beaucoup de personnes. Il m'arrive encore de l'écouter, contrairement au "Kick" de Inxs sorti la même année et qui semble avoir pris un sérieux coup de 'kick' avec le temps. Mais les albums qui précèdent sont très loin d'être négligeables. Ce que j'avais découvert par la suite.
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le 08 Décembre 2007 par SABELTANZ
Je rejoins certains d'entre vous pour dire que c'est loin d'être le meilleur album de MIDNIGHT OIL. Ce serait proprement insulter "A place without a postcard", "10,9,8,7,6,5,4,3,2,1", "Earth and sun and moon", "Head injuries"... Bon je m'arrête là.
Cependant cet album est indispensable, car il a permis, de par son succès démesuré, de faire connaître le groupe et surtout ses convictions. Bien entendu, on sait depuis "Les Châtiments" de Victor Hugo que rarement une oeuvre artistique a pu faire changer le visage politique d'un état, mais il ne faut pas oublier que c'est grâce à "Diesel and dust" que des milliers de gens ont pris connaissance et conscience de la situation des Aborigènes. Et rien que pour cela, cet album mérite quatre étoiles (c'est totalement injustifié et subjectif, mais j'ai du mal à être impartial avec MIDNIGHT OIL!).
Et puis il y a tout de même des merveilles: "Put down that weapon", "Artic world", "Bullroarers" (avec, en intro, justement, ces instruments à vent dont les Aborigènes se servent pour communiquer), "Warakurna"... Mais en tant qu'album best-seller des Australiens, je lui préfère en tous points "Blue sky mining", qui, pour moi, est parfait du début à la fin.
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