Bob Dylan pond un album sorti de nul part en 1975, après plusieurs albums en demi-teinte, voir sans teinte du tout. Peut être est ce en hommage à ma naissance, sachant à quel point j'allais le chérir. 'Blood on the tracks' fait partie de ses meilleurs albums, mais cela a t'il un sens avec la chiée 'de ses meilleurs albums' qu'il a pu sortir depuis 1962.
Le seul défaut que l'on pourrait trouver est dans la production. Disque essentiellement acoustique, il aurait mérité un son plus chaud, plus boisé, avec les instruments peut être un peu plus en avant dans le mix. On chipote. Parce que le contenu excuse tout, avec 10 titres magnifiques, aux mélodies à se tuer, aux arrangements aux petits oignons, aux paroles ciselées portées par la manière si particulière de Dylan de moduler et placer sa voix de chèvre.
Entre les 'Simple twist of fate', les 'If you see her, say hello' à la délicatesse infinie, un 'Idiot wind' mordant, un 'You're a big girl now' à la mélancolie sublimée et la chanson-roman à la basse bondissante de 'Lily, Rosmary ...', ce disque montre à quel point Dylan est très très au dessus de la mêlée. C'est lui l'arbitre, en fait...