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The Stooges
The Stooges
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le 20 Mai 2009 par EFFREET


Le premier album des stooges et tout y est déjà la voix furieusement nasillarde de Iggy Pop, les classiques et évidemment le son héhé.

D'ailleurs ce qui fait des stooges, une institution c'est ce son, un son encore plus crade que celui des velvet faut le faire.

Si cet album n'est pas mon préféré de noise rock, il fait partie du top 5 et ce placerait en 4 eme position.
Ecoutez en priorité, "1969", "i wanna be your dog"," we will fall" et "no fun".

le 08 Mars 2009 par DREAMER_DECEIVER


Bonsoir,

Chronique en réécriture ? Alors autant faire le boulot d'intérimaire.

Commencer par parler de musique avec le premier album des Stooges est un bonheur inestimable. En effet « The Stooges » est pour moi un véritable album culte, de ceux qui changent la vie de millions de gens et laisse une empreinte indélébile dans le monde de la musique.

L’objet date pourtant d’un âge reculé que je n’ai pas connu, 1969, à l’orée des années 70, époque où la musique rock comme beaucoup d’autres courants artistiques bénéficiait de l’incroyable élan de liberté et d’ouverture culturelle qui soufflait sur les sociétés occidentales.
Malgré cela cet album est souvent considéré comme le père géniteur du punk et du garage rock.

Le ton n’est donc pas celui d’hippie perdu dans ses rêves enfumés et utopiques de sociétés nouvelles mais plutôt de jeunes voyous d’une ville industrielle (Détroit), exprimant leur mal-être social avec rage et désespoir sur fond de chômage, violence et défonce.

D’ordinaire je n’aime pas trop la musique des années 60, je la trouve aseptisée et vieillie.
Certes le son ici sonne daté et la production n’est pas surpuissante mais la qualité de la musique tout bonnement phénoménale compense largement ces quelques défauts technologiques.

D’entrée on est capté par l’intensité de la musique, séduit par le rythme saccadé, sourd , martelé et en même temps très entraînant de « 1969 ».
Deux frères, Ron et Scott Asheton, viennent d’inventer un nouveau son rock puissant, menaçant et lourd sur lequel un jeune chanteur excentrique du nom d’Iggy Pop chante son mal-être d’une voix traînante et nasillarde.

Vient ensuite « I wanna be your dog » , sans doute la meilleure chanson de punk-rock jamais écrite. Un riff infernal, vicieux, hypnotique, irrésistible, répété cycliquement comme les assauts de vagues déferlant sur les falaises d’une raison vacillante, des paroles complètement destroy, flirtant avec le sado-masochisme, le sexe et la démence assénées avec rage, ce bruit de clochette permanent rajoutant cet infime supplément de groove faisant basculer les derniers vestiges de raison du coté tellement tentant de la folie pure…
Comment s’étonner ensuite que ce titre demeure l’un des plus repris de l’histoire de la musique ?
Les Stooges alors gamins, ont tout simplement réussi le tour de force d’écrire le morceau parfait, le morceau intemporel qu’on oubliera jamais et que des générations entière de jeunes groupes reprendront au fil des années.

Le titre suivant « We will fall » casse complètement le rythme, révélant une autre facette moins évidente du groupe en plongeant l’auditeur dans une sorte de rêverie morbide et glaçante de plus dix minutes, véritable chant mortuaire invitant à la méditation, au recueillement et à une plongée dans les tréfonds de l’âme humaine…
Impossible de ne pas sortir ébranlé de ce long et terrible voyage dans l’au delà.

« No fun » renoue avec une dynamique rock plus rapide, là encore ce morceau contient un rythme irrésistible, presque guilleret et sautillant malgré des textes négatifs et volontairement à contre-pied de la musique. La deuxième partie de la chanson fait la part belle à de féroces rugissements de guitare auxquels répond la voix d’Iggy par de violentes harangues.
On est à la moitié de l’album et déjà on a écrit une nouvelle page de l’histoire de la musique avec une pluie de titres cultes.

L’album continue ensuite de dérouler sa formule ravageuse basée sur le son crade et rugueux de la guitare d’Asheton et la voix animale d’Iggy.
Dernière entorse à cette formule magique, le groupe sort une deuxième ballade particulièrement éthérée et glauque « Ann » où l’auditeur se retrouve une nouvelle fois enlisé dans un univers aussi poisseux que vénéneux. A cette occasion Iggy Pop révèle toutes les palettes de son organe vocal.

Alors on peut toujours faire la fine bouche, chercher des faiblesses à ce disque, cela reviendrait pour moi à traquer avec acharnement des bourrelets de graisse sur le corps-liane d’Iggy Pop. Cet album est parfait pour moi, extrêmement inspiré, sans une once de superflu, terriblement court et efficace comme un crochet à la mâchoire ou un uppercut au foie. Un album à écouter en boucle pendant des années sans se lasser en se demandant quelques fois avec envie comment « Ils » ont fait pour composer cela.

Assez ironiquement à l’époque les ventes furent ridicules, la critique peu habituée à ce type de personnages descendit le groupe, le trouvant ingérable et outrancier. Pourtant il plane assurément sur le premier album des Stooges le souffle invincible de l’Histoire.
Ron Asheton mort en 2009, aura accompli beaucoup plus dans sa vie que la presque quasi totalité des mortels et laissera avec ce disque sa marque enflammée dans le Hall of Fame des légendes du rock.

le 25 Juin 2007 par TERRY


"We will fall" fait de ce disque un des plus grands moments de l'histoire des Stooges. J'adore ce long et terrifiant morceau.













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