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The Stooges
Fun House
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le 05 Juillet 2008 par B.D WONG


Welcome to Fun House, vous n'en sortirez jamais vivants.

Les Stooges, c'est le groupe qui appartient à cette fratrie composée de formations ayant connu un succès fulgurant après leur séparation. Dans la même famille, je demande le Velvet Underground ou Joy Division.
Composé de James Osterberg, plus connu sous le nom d'Iggy Pop au chant, des frères Asheton, Ron (guitare) et Scott (batterie) et de feu Dave Alexander (basse) dans leur combinaison la plus populaire, ce groupe provient de Detroit, la "Motor City" crade, industrielle et sentant le smog à des années-lumière. Tout comme leurs compères du MC5, ils sont le précurseur d'un son nouveau, brut et sans concessions, inspiré des groupes garages du Michigan. Ce genre donnera naissance plus tard au Punk.

On est en 1970. Le Hippy est mort, le festoche est obsolète, le LSD est en bad trip, une nouvelle ère commence. Et ça, les quatre fauchés qui forment les Stooges l'ont bien compris.
Et voilà que naît le concept de Fun House. Un lieu des plus sinistres, où tous les coups sont permis, et où l'Héro coule à flot. Une fois le vinyle lancé, l'auditeur s'engage à visiter pendant 37 minutes ce lieu où le nihilisme est Roi.

Pendant toute la galette, l'impression de l'anéantissement de toute une décennie t'envahit, des rythmes grondeurs de Scott, de la basse hypnotique de Dave, des hurlements électriques de Ron et de la fureur vocale d'Iggy.

Le son est brut, violent et direct. Le ras-le-bol est présent. Je me répète, mais vous ne pouvez pas vous en sortir.

Le style y est, Ron n'a pas couché avec Hendrix, c'est sûr, mais le feeling est là. Les soli semblent humains, martyrisés par ce monde où la Paix semble protéger tout le monde, alors que ce n'est pas forcément le cas. Tu sais fils, la violence ne résoud rien, elle soulage ! L'héroïne y met son côté "open your mind", tant les riffs générés par le guitariste à binocles sont sortis de nulle part. "Tv Eye" pourrait faire un malheur chez cette jeunesse naïve, un riff si moderne, si provocateur face à la norme établie par les Jerry Garcia & Co.
Iggy aime l'Héro, Lou Reed en disait que c'est sa femme et même sa vie, même cas de figure. Mais Iggy se mute. Tantôt reptile, tantôt JB (I feel alright...la ségrégation est finie, messieurs, les race records n'existent plus). Il a vraiment marre, et il le montre. C'est un Punk 7 ans avant l'heure, bien qu'il se serait fait tabasser par sa chevelure.
Scott est derrière les fûts, on le voit pas mais on l'entend. Un jeu très linéaire certes (Punk is near) mais très énergétique. Complexité musicale proscrite, on offre le tapis rouge à la Rage.
Enfin Dave, l'alcoolique aux quatre cordes, qui doit sa place au sein du groupe seulement à son permis de conduire, a fait la cuite de trop : à croire que pour leur premier album, il s'est défoncé au Champomy. Bien qu'il se contente pour la majorité de coller aux fesses Ron, sa prestation dans "Dirt" pourrait écoeurer à vie tout bassiste Punk.

Parce que "Dirt", c'est un peu les chiottes de la Fun House. Pendant 7 minutes, on essaie de poser le cake mais on y arrive pas. On est hypnotisé par la douleur qu'on peut ressentir si on défèque un bronze trop rugueux. Le côté sale de l'album y est, le groupe entre dans un trip psychédélique contraire à cette violence accumulée. Mais le visiteur est tout simplement subjugué par ce trône, et ouais mec, 1970 c'est l'art contemporain aussi.

Et là un nouveau gus frappe à la porte, et moule le quatuor en quinquet. Il s'appelle Steve MacKay, il est comique mais aime le cuivre, comme Maître John. Et le rock sans états d'âme se pare d'un semblant de Free-Jazz : vous êtes bien dans la Fun House.

Et pour vous dégoûter encore plus de Sixties guillerettes et insouciantes, la bande de propriétaires livre un Blues, et pas n'importe lequel : celui de LA. Bad trip cumulé, anarchy in the F(un) H(ouse), la maison va exploser, barrez-vous tous. La folie est en train de vous envahir, et là l'envie de quitter ce monde est de plus en plus palpitant.

Malheureusement, vous vous sentez déjà possédé par l'aura qu'entoure la Fun House, et le souhait de réécouter le vinyle vous minera la cervelle pour l'Eternité...

le 08 Juillet 2007 par DIDIER


Il va de soi que mon commentaire est totalement déplacé puisque je n'aime pas les Stooges. Mais que vaudrait une tripotée de commentaires si seuls les fans y officiaient ?

A part Search and Destroy sur l'album suivant (mal produit par Bowie on est d'accord), je trouve qu'aucune des chansons des Stooges ne groove. J'en trouve les riffs - non pas simplistes, j'adore ACDC - inintéressants.

Alors dans le contexte, oui, peut-être... Mais comme je n'ai pas connu le contexte...

le 06 Juillet 2007 par TERRY


Terrible, dévastateur, renversant, puissant, grandiose... I feel alriiiiiiiiiiiight !!!!! Feeeeeeeel arliiiiiiiiight !!!!!
Que dire de la majestuosité de "Dirt" ?













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