Effectivement, il est difficile de commenter en 2004 un disque de 1973, surtout - et n'y vois aucune critique, cher Jérémy - quand on est né en 87. Mon propos est simplement de complèter ta présentation en y ajoutant la sensibilité du public d'alors.
Je l'ai découvert en 73 (je n'avais pas quinze ans) et dans l'ambiance de l'époque, tout cela était fichtrement nouveau et excitant. Il y avait sans doute des maladresses techniques, une spontanéité d'écriture parfois un peu brute. Mais le maître mot à l'époque était l'expérimentation. Et "Caricatures" comme "Le cimetière des Arlequins" furent de sacrées expériences. Nous jubilions à répéter ces textes fous. Nous étions envoutés par l'orgue de Francis et les riffs de Brézovar. Ca changeait un peu de Claude François ! On ne parlait pas encore de "metal" à l'époque. Le mot "hard-rock" était tout neuf.
"Au-delà du délire", qui suivit, était certes mieux maîtrisé. Mais justement, il était moins sauvage.
Quant à "La route aux cyprès", il faut l'écouter en évoquant Van Gogh, à qui elle est dédiée.