Même topo que pour le "Spécial Sheila & Ringo" de 73. Quand on aime ses artistes, on donne à chacun(e) de quoi remplir un écrin complet de perles homogènes pour que la parure ne fasse pas toc . C'est aussi bien plus respectueux pour l'acquéreur. Une fois de plus, vraiment pas de quoi féliciter Monsieur Carrère, ce qui me pousse à attribuer à nouveau l'étoile minimale pour sanctionner le désolant principe.
Il n'empêche que les titres de Sheila de cette première cuvée giscardienne, comme ceux de Ringo, à défaut d'être toujours aussi délivrés avec parcimonie, sont globalement meilleurs que ceux de l'année précédente. Les ventes de singles de Sheila repassent nettement devant celles de son époux qui connaitra tout de même le tube en voix de fausset avec le singulier et assez envoutant "Tentation". Pour ma part, j'ai un petit faible pour "Remets ce disque".
Côté Sheila, rien à jeter, les 3 faces A ont finalement plutôt bien vieilli, tout en restant joliment kitsch. "Le Couple", chanson tendre et plaintive que j'aime beaucoup, rappellera sans doute "La Déclaration d'amour" qui a remis en selle France Gall la même année grâce à Michel Berger, mais le single de Sheila était sorti plusieurs semaines avant celui des "Hamburger" et s'était mieux vendu, donc attention à ne pas dénoncer trop vite qui a plagié qui... même si c'est "La Déclaration" qu'on a retenue. Le pailleté "Tu es le soleil" et le très métaphorique "Ne fais pas tanguer le bateau" (carton en fin d'année 74) font figure de "classiques" des années "pattes d'eph" pour tout fan de Sheila. Mon coup de coeur sera pour une face B, le dansant "Samedi Soir" aux accents "shaftiens", co-signé par Ringo et annonciateur de la "Sheila disco", imparable !
Bon, avant de donner à nouveau mon avis sur des albums de Sheila, je vais peut-être attendre que d'autres amateurs de son répertoire se manifestent, je me sens un peu seul et je ne voudrais pas lasser. ;)