 |
|
Moyenne indisponible [?]
Sheila King Of The World (avec B. Devotion)
| |
|
Page 1 |
|
le 28 Décembre 2024 par SEB

Le "King of The World" de Sheila, sorti en 1980, né de sa collaboration avec le groupe Chic, l'album suivant le titre méga-tubesque "Spacer" !
Il dénote avec ce que Sheila (ou plutôt son producteur Claude Carrère qui dirigeait tout) proposait depuis bientôt 3 ans : le disco ! Et elle revenait de loin car ne jamais oublier qu'avant sa période disco, Sheila sous la coupe de Carrère chantait "L'arche de Noë" ! On le prends, dis maman... Ça calme ! Même une Bande à Basile sous anxiolytique aurait refusé cette chienlit à l'époque ! Heureusement pour elle, et pour nous, en revenant d'un voyage aux États-Unis dame Sheila décida Carrère de faire le coup de poker que l'on sait avec S.B.Devotion. Mais passons...
Depuis donc 1977 Annie s'éclatait sur les différentes scènes du monde sur les rythmes disco avec ses danseurs et choristes, les B.Devotion qui connaîtront un beau (mais bref) succès en 1979 sous le nom de Trinita avec "High feeling". Mais à l'aube de 1980 le disco s'essouffle, arrive en fin de vie. Sentant le vent tourner, Carrère donna son accord pour "prêter" sa machine à gagner Sheila à Messieurs Rodgers et Edwards (Chic) qui voulaient produire un disque avec elle. Chic était alors au top de la prod américaine. L'album porte, grâce aux compos, aux accords guitares, aux gimmicks, la signature caractéristique disco à tendance pop-rock portée en son temps par Chic ! Mais au départ il a eu du mal à voir le jour, la faute en partie à Claude Carrère, son producteur qui avait beaucoup de difficulté à lâcher la bride surtout au niveau artistique (Il était d'ailleurs très critiqué à l'époque entre autres pour son coté possessif envers ses poulains). Il voulait conserver une sorte de mainmise sur le produit. Ce qui agaçait passablement les Américains qui ont prié gentiment le monsieur protecteur de les laisser travailler directement avec Sheila. Ce qu'il fit... Puis à Sheila elle-même qui a dû se plier à la tessiture de voix voulue par Rodgers, qui trouvait qu'elle chantait beaucoup trop haut. Carrère l'avait formatée ainsi, et ce ne fut pas simple pour elle de descendre d'un octave.
En sort cette jolie galette parachutée. Nul besoin de s'étendre sur l'ultra-connu "Spacer", qui aura résonné au top dans 32 pays ! Quant au morceau-titre dont j'ai le 45 tours, je le passais à fond quand j'étais gosse. Suffit juste d'écouter les 15 premières secondes pour comprendre pourquoi : en 1980, ce son, ce style, quel pied ! Les autres titres de l'album ne sont pas en reste, mes préférés, outre "Spacer" et "King of The World" j'ajoute "Don't go" et "Charges plates and crédit cards". Seul "Mayday" ne me transporte pas...
Le Roi du Monde vaut bien son 5/5 ! Et sur cet album l'empereur Chic aura comme toujours été... Chic !
|
|
|
|
|
le 12 Janvier 2022 par MARTIN LA BOTTE
Merci beaucoup SOKITSCHTOBEAQUICHE* pour l'info.
Après, je ne suis pas totalement étonné, le mag britannique NME a publié sur son site en 2016 son classement des 10 meilleurs morceaux de l'année et le "Spacer" de SHEILA se retrouvait à la 8e place derrière The JAM (2 titres), The SPECIALS, LONDON CALLING, Gloria GAYNOR, POLICE et Elvis COSTELLO et devant The JACKSONS, PUBLIC IMAGE Ltd et plein d'autres dont le "Heart of Glass" de BLONDIE et "Don't stop 'til you get enough" de Bambi.
Ce classement est toujours en ligne, il suffit de faire une recherche "NME's best albums and tracks of 1979".
* 5/5 pour le pseudo ;)
|
|
|
|
|
le 12 Janvier 2022 par SOKITSCHTOBEAQUICHE
Je voulais signaler à l'utilisateur fan de cette chanteuse que, aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai lu la semaine dernière que le journaliste Jon Savage, journaliste rock visionnaire à la fin des 1970's qui a parlé en premier de groupes qui allaient être importants, a inclus "Spacer" dans une compilation s'appelant "Jon Savage's 1977-1979 - Symbols Clashing Everywhere" qui sort le mois prochain en Angleterre.
Un autre site musical anglais theartsdesk en fait la chronique de ce "toujours beau “Spacer.” Dans le livret, Savage justifie son choix en écrivant “c'est un disque optimiste qui continue de dire quelque chose. Il pointe un des sons les plus dominants du début des années 80, la rencontre entre le rock et le disco.” La chronique de theartsdesk poursuit; Sheila avait senti que la pop allait évoluer. “Spacer” a été un de ses grands moments.
Finalement, quand elle s'était invitée sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en 2004 pour dire que Madonna s'était en partie inspirée d'elle, de son look comme de sa musique pour le titre disco "Hang Up", elle avait évidemment vu juste. D'ailleurs, Madonna a bossé avec Nile Rodgers quatre ans après la sortie de "Spacer" mais ceci est une autre histoire.
|
|
|
|
|
le 09 Décembre 2021 par MARTIN LA BOTTE

Devenu sans doute l'album le plus prestigieux et le plus commenté de la dame, "King of the world" n'est pourtant pas mon préféré, sans doute parce qu'il est plus "Chic" que "Sheila" et surtout parce que toutes les chansons sont peu ou prou construites sur le même modèle (intro-refrain-couplet-refrain bissé-couplet- refrain-pont instrumental-refrain), ce qui peut rendre l'ensemble un peu répétitif et cela, malgré l'assez grande diversité des pistes.
Il n'empêche qu'on y retrouve le MUST absolu de Sheila, celui qui lui permet de se retrouver régulièrement dans les playlists des soirées des plus "popu" aux plus branchées car qui n'a pas entendu un jour "non, pas fan du répertoire de Sheila... à part "Spacer" bien sûr !".
Je citerai l'autre pièce maîtresse de l'album, "Charge Plates and Credit Cards" dont je me demande régulièrement si elle n'est pas encore plus géniale et aboutie que "Spacer" ! J'aimerais savoir parler orchestration et instruments comme Marco (dont je regrette qu'il ne se soit pas attardé sur ce titre ;) ), je sais seulement que les passages à la guitare sont à tomber et que si votre confession musicale vous interdit de vous parjurer avec Sheila, tentez au moins ce morceau en loucedé, la vraie malédiction serait de passer à côté.
Moins incontournables mais d'excellente facture aussi, "Cover Girls", "Don't Go", "King of the World", "Your Love is Good".
L'accent français de Sheila est très marqué mais est-ce si dérangeant que ça ? En tout cas, son timbre clair est plus mature, plus chaud, et la façon nouvelle qu'elle a de casser parfois sa voix sur certaines notes plus hautes assez convaincante. Elle le démontrera à nouveau sur les albums à venir.
Enfin, le visuel de la pochette est des plus réussis et assez illustratif d'une Sheila atterrissant avec un brin d'appréhension en univers musical inconnu. Elle s'adaptera parfaitement avec le "chic" qu'on lui connait.
3,5/5
|
|
|
|
| |