Devenu sans doute l'album le plus prestigieux et le plus commenté de la dame, "King of the world" n'est pourtant pas mon préféré, sans doute parce qu'il est plus "Chic" que "Sheila" et surtout parce que toutes les chansons sont peu ou prou construites sur le même modèle (intro-refrain-couplet-refrain bissé-couplet- refrain-pont instrumental-refrain), ce qui peut rendre l'ensemble un peu répétitif et cela, malgré l'assez grande diversité des pistes.
Il n'empêche qu'on y retrouve le MUST absolu de Sheila, celui qui lui permet de se retrouver régulièrement dans les playlists des soirées des plus "popu" aux plus branchées car qui n'a pas entendu un jour "non, pas fan du répertoire de Sheila... à part "Spacer" bien sûr !".
Je citerai l'autre pièce maîtresse de l'album, "Charge Plates and Credit Cards" dont je me demande régulièrement si elle n'est pas encore plus géniale et aboutie que "Spacer" ! J'aimerais savoir parler orchestration et instruments comme Marco (dont je regrette qu'il ne se soit pas attardé sur ce titre ;) ), je sais seulement que les passages à la guitare sont à tomber et que si votre confession musicale vous interdit de vous parjurer avec Sheila, tentez au moins ce morceau en loucedé, la vraie malédiction serait de passer à côté.
Moins incontournables mais d'excellente facture aussi, "Cover Girls", "Don't Go", "King of the World", "Your Love is Good".
L'accent français de Sheila est très marqué mais est-ce si dérangeant que ça ? En tout cas, son timbre clair est plus mature, plus chaud, et la façon nouvelle qu'elle a de casser parfois sa voix sur certaines notes plus hautes assez convaincante. Elle le démontrera à nouveau sur les albums à venir.
Enfin, le visuel de la pochette est des plus réussis et assez illustratif d'une Sheila atterrissant avec un brin d'appréhension en univers musical inconnu. Elle s'adaptera parfaitement avec le "chic" qu'on lui connait.
3,5/5