Il fut un temps pas si éloigné où il était de bon ton de se livrer à un GRETA VAN FLEET "bashing", Steven WILSON y étant allé, lui aussi, de sa petite missive (peu argumentée, soit-dit en passant), assimilant le groupe des frères KISZKA à une version "boys band" de LED ZEPPELIN. Il est vrai que la texture vocale de Josh ressemblait à s'y méprendre à celle de "Percy" (alias Robert PLANT) et qu'elle fut la porte d'entrée à un quasi-lynchage en règle de GVF, faisant quasiment passer au dernier plan une certaine maîtrise mélodique du quatuor ("Highway Tune" sur leur EP de 2017 et "Lover, Leaver (Taker, Believer)" sur "Anthem Of The Peaceful Army" sont là pour en témoigner).
Avec "Battle At The Garden's Gate", le son de GVF s'est enrichi de claviers qui élargissent avec bonheur leur spectre musical et, en même temps, introduisent une diversité bienvenue qui rendent l'écoute de cet album moins "monocorde" que sur les précédents. Difficile de ne pas rester insensible au chant de Josh dès l'intro de "Broken Bells" et à sa montée dans les aigus sur "Tears of Rain", ainsi qu'au sublimissime solo de Jake sur "The Weight of Dreams" qui suffit à mon bonheur... en attendant des jours meilleurs et une éventuelle tournée dans nos contrées (le souvenir enthousiasmant de leur passage au Zénith de Paris à l'automne 2019 demeurant encore bien vivace) ? Et merci à NESTOR de pointer la "sincérité de ce jeune quatuor" !