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The Stranglers
Written In Red
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le 21 Juin 2025 par MASTERFAN


Il y a des choses avec lesquelles il ne faut pas plaisanter. En se passant du logo ‘Stranglers’, le 13ème album WRITTEN IN RED s’autorise tous les outrages, c’est mal parti. Une suppression pas si illogique que ça, tant Paul Roberts et John Ellis donnent l’impression sur cet album d’avoir pris possession du groupe qui les a accueilli, aussi ne reste-t-il pas grand-chose de la patte « Stranglers » initiale, qui faisait la singularité du combo de Guilford.

A cette époque, JJ était plus préoccupé par sa vie de famille, Dave à faire des reconstitutions historiques en costume. Quand à Jet, on peut le supposer déjà pas très loin de la pré-retraite. La question sera donc ici : garde-t-on de cet opus quelque chose de mémorable? Un refrain qui reste en tête ?

Je n’en suis pas sûr. Ce ne sera déjà pas le cas de « Valley of the birds », avec son intro ‘petits oiseaux’ plus vraiment révolutionnaire depuis « More » de Pink Floyd  en 1969. « In heaven she walks » ? Guère plus marquant. « In a while » ? Bof bof bof. « Silver into blue » et « Blue sky » sont écoutables sans plus, comme si l’inspiration du groupe avait rétro-pédalé jusqu’à l’inoffensif IN THE NIGHT. Il faut donc attendre « Here » pour récupérer un peu plus de substance et encore, on ne dira pas que ça séduit.

C’est avec « Joy de viva » qu’on a l’impression de toucher le fond en matière de qualité de refrain : très léger, trop léger. « Miss you » est un peu plus respectable mais le soufflet retombe vite derrière avec un « Daddy’s riding the range »peu passionnant.

Le plus déprimant reste sûrement « Summer in the city », beau numéro d’aseptisation du chef d’oeuvre des Lovin’Spoonful, faut le faire quand même. Et on ne peut pas dire que « Wonderful land » permette de terminer l’album en beauté.

Mon ressenti 2025 : TRIPPANT (5) : Néant. DELECTABLE (4,5) : Néant. SEDUISANT (4) : Néant. PLAISANT (3,5) : Here. INTERESSANT (3) : Valley of the birds, In heaven she walks, Silver into blue, Blue sky, Miss you. EMOTION LIMITEE (2,5) : In a while, Joy de viva, Daddy’s riding the range, Summer in the city, Wonderful land. Bilan 2,86 et Top 5 à 3,10 : WRITTEN IN RED cote pour moi 2,98 soit 11,92 /20.

L’impression ressentie à l’écoute de cet album est que les mecs se sont trompés d’époque. Ils nous balancent en 1997 un truc très années 80, pas catastrophique mais très édulcoré. Au moment où Radiohead sort O.K COMPUTER, évidemment, ça fait mal, surtout après le très réussi ABOUT TIME.

le 05 Octobre 2019 par LEO

@ ARP2600

J'ai réécouté l'album une fois de plus pour essayer de détecter une similitude avec les Simple Minds de ces années là et même si je ne trouve pas de ressemblance directe, je crois comprendre ce que tu veux dire bien que je ne ferai la connection que sur quelques brefs passages comme par exemple dans "Blue Sky" dans lequel la rythmique est très rigide et mécanique (tout comme dans la cover de "Summer In The City) et où l'on peut entendre en fond des sequencers. sans doute aussi sur les couplets de "Joy De Viva" dans lesquels la guitare passée au flanger fait des espèces de boucles répétitives.
Effectivement, ce sont des choses que l'on retrouve fréquemment chez Simple Minds mais il y a quand même moins de bidouillages sur Written In Red et sa prod est quand même bien moins trafiquée par rapport à des albums comme Good News From The Next World ou Néapolis.
Chose amusante, les trois morceaux que j'ai cité en exemple sont ceux qui me plaisent le moins de tout l'album !!! (avec "Daddy's Ridding The Range" qui est lui plus dans le style habituel du groupe).
Je te rassure, ce n'est pas uniquement la comparaison avec Killing Joke qui t'a rendu About Time mollasson. il l'est bien habituellement ! .-)) cela dit, puisque l'on évoque Killing Joke, je trouve que globalement, ces derniers s'en tirent finalement bien mieux que Simple Minds et les Stranglers réunis si l'on compare leurs albums respectifs depuis au moins une décennie !




le 05 Octobre 2019 par ARP2600

Bah je sais pas, aucun de ces deux albums n'est un chef d'oeuvre de toute façon, mais comme je le dis, ils sont loin d'être désagréables. Je continue de trouver que Written in Red manque de personnalité mais c'est peut-être subjectif. La comparaison avec le Simple Minds des années 90, question tempos, style, prod, me semble évidente. Je ne sais pas trop comment je pourrais le prouver mais... Enfin simplement, on a deux groupes de new wave passés à un pop-rock nonchalant.
Bon ceci dit, relativisons quand même tout ça. Les albums des Stranglers des années 90, je ne les ai pas réécoutés depuis quatre ans que j'ai pondu ces chroniques. Même About Time (qui m'a semblé bien mollasson hier mais forcément, j'écoute plutôt du Killing Joke ces jours-ci ;) ).

le 05 Octobre 2019 par LEO


C'est drôle, contrairement à ARP2600 qui n'a pas l'air très emballé par ce treizième album studio des STRANGLERS, de mon côté Written In Red est pour moi l'album post-Cornwell du groupe qui fonctionne le mieux et qui est bien plus proche de ce que faisait la formation à l'époque de Cornwell ! oui je sais, ceci est très paradoxal puisque les deux principaux instigateurs de ce 33t sont essentiellement les plus récents membres du groupe, John Ellis et Paul Roberts !
Pour commencer, je le trouve bien plus chargé en mélodies et en accroches musicales que les trois précédentes livraisons et de mon point de vue il est globalement plus alerte que ne l'étaient les derniers albums de la formation depuis la fin des années 80.
À l'inverse du chroniqueur qui trouvait que About Time renouait avec le son punk des débuts du groupe, et que la production de Written In Red est pour lui bien plus léchée, c'est pour moi totalement l'opposé !!!
Certes, Written In Red propose des morceaux peut-être plus pop mais ils sont aussi bien plus vivants et mémorisables que la majorité des mid-tempo de l'album précédent où l'on avait du mal à distinguer un titre par rapport à l'autre faute à des compos toutes calquées sur le même moule. ici au moins les arrangements varient d'un morceau à l'autre et dans son ensemble, je trouve également la prod plus aérée.
Les excellents et entraînants "Valley Of The Birds" et "In Heaven She Walks" ouvrent les hostilités. malgré les différences vocales entre Paul Roberts et Hugh Cornwell, j'aurais bien vu ce dernier interpréter ces deux titres ainsi que le suivant, l'émouvant "In A While".
"Silver Into Blue" à la rythmique bien appuyée est plus conventionnel mais pas désagréable du tout !
En revanche je n'aime pas du tout "Blue Sky" (autant pour la compo en elle-même que pour ses arrangements très kitsch).
ARP2600 évoque Depeche Mode concernant "Here" mais bien que l'on puisse effectivement y déceler quelques similitudes, pour moi la compo est assez proche de ce que pouvaient faire les STRANGLERS sur Feline par exemple (hormis le son des guitares acoustiques sur ce dernier). pour le lien possible avec les Simple Minds disséminé ça et là sur l'album, ça ne m'a fait tilt à aucun moment !!!
"Joy De Viva" ne me branche pas particulièrement. je trouve même la construction du morceau fort bancale entre ses couplets et son refrain et pour tout dire cette compo ne m'évoque pas du tout les STRANGLERS (sans pourtant me faire penser à qui que ce soit d'autre !).
Je ne serais pas étonné si musicalement "Miss You" venait principalement de Jean-Jacques Burnel tant le style de cette compo énergique me fait penser au bassiste, mais ce n'est peut-être qu'une impression après tout. étrangement, on retrouvera un morceau portant exactement le même nom sur l'album suivant mais avec un texte et une musique totalement différente ! je n'en ai jamais su la raison.
"Daddy's Riding The Range" a une rythmique et une ligne de basse très similaire à celle de "Goodbye Toulouse" mais je ne trouve pas du tout ce morceau inspiré contrairement à la compo de 1977.
La reprise de "Summer In The City" est totalement râtée avec son interprétation et ses arrangements mécaniques. je n'appréciais déjà pas la cover faite par Joe Cocker en 94 mais là c'est le désastre total ! de toute façon, rien ne vaudra la sublime version originale des Lovin' Spoonful.
L'album se referme sur le touchant "Wonderful Land", une compo que je trouve vraiment très réussie et qui aurait très bien convenue à Hugh Cornwell à mon humble avis.
Au final, sur les onze titres j'en retiens six à sept: "Valley Of The Birds", "In Heaven She Walks", "In A While", "Silver Into Blue", "Miss You" et "Wonderful Land" plus "Here" à la rigueur ! c'est plutôt un bon score et cela faisait une éternité que je n'avais accroché à autant de morceaux sur un album des STRANGLERS, c'est pourquoi je lui attribuerai une note de 3,5/5.













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