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Joseph Haydn
Symphonie N°48 Marie-thérèse (pinnock)
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le 03 Mars 2022 par LE MERLE MOQUEUR

MARIE THÉRÈSE et l'école

Il faudra un jour que l'histoire enseignée dans les collèges et les lycées de France et de fasse si je puis dire, sa révolution copernicienne, qu'elle sorte enfin de sa vision aristotélicienne...
Mais c'est toujours dur de sortir de sa niche souvent on préfère demeurer dans son trou.

MARIE THÉRÈSE, impératrice (le titre met l'accent sur son rôle d'épouse et uniquement sur ce rôle ) femme éclairée décréta l'école obligatoire pour les enfants nés sous le joug de la monarchie des Habsbourg. Avec cette réforme l'état commença à gérer le monde éducatif. La scolarité obligatoire fut étendue à 6 années. Pas d'écoles clandestines pour les filles avec Marie Thérèse, elles avaient aussi le droit à la connaissance... Oui je sais connaissance orientée vers le devoir de l'épouse attentive, de la ménagère de qualité et aussi connaissance visant à former des bonnes dociles et des servantes fidèles et discrètes... Mais avouons qu'en 1774 c'était une avancée... (je ne trouve pas de qualitatif...) Malgré ses efforts le taux d'analphabètes restera élevé jusqu'à la fin du 19 siècle.

Une évolution notable tout de même car avant ce changement toutes les écoles étaient privées et donc à la main de l'église catholique qui s'exerçait à mettre les gamins à genoux.

C'est pourquoi je vais écouter d'une oreille attentive, de l'autre je suis sourd, cette quarante-huitième symphonie en élève consciencieux sans savoir, à mon grand regret,
si cette impératrice ne l'a jamais entendue.

le 02 Mars 2022 par FRED

J'ai 30 ans d'expérience professionnelle, en tant que cadre.
Je peux assurer une chose : les anciens titulaires d'un certificat d'études en 1990 écrivaient mieux que certains titulaires de diplômes supérieurs aujourd'hui (orthographe, syntaxe).
Cet effondrement du niveau scolaire est la conséquence d'une politique engagée dans les années 80 : 80% de titulaires du bac' par génération. Résultat : ce diplôme ne vaut plus rien et les jeunes, qui ne lisent d'ailleurs plus, ne savent pas écrire.

le 02 Mars 2022 par CHIPSTOUILLE

Comme le contenu de cette chronique, très critique envers l'éducation nationale d'hier, ne propose rien de très concret pour améliorer la situation qu'elle dénonce (obsolète, qui plus est), j'ai retrouvé à peu de chose près mes mots dans la bouche d'Eric Zemmour. Je dois donc reconnaître là que j'ai commis une erreur.

Donc histoire qu'il n'y ait aucune ambiguïté dans mon propos, je me dois de développer un minimum celui-ci.

Commençons par faire preuve d'un peu d'humilité. Je critique ici le contenu du programme d'histoire de classe de 4ème tel qu'il nous était proposé en 1993-1994. Je me souviens qu'il était déjà différent pour la promotion de 1981 qui me suivait. Leur enseignement de l'histoire ne suivait plus l'ordre chronologique. Chose qui me semble toujours très confuse. Mais je n'ai pas connaissance du détail, ce redécoupage partait sans doute d'une bonne intention. J'avais de la peine pour chaque redoublant de ma promo 1980, c'était double-peine pour eux. Mais à partir de là, je ne suis pas expert en la matière, je ne connais pas le programme d'histoire actuel, et je serais bien mal avisé de critiquer la situation d'aujourd'hui. Si ça se trouve, c'est déjà beaucoup mieux qu'à l'époque. Je n'en sais strictement rien.

Monsieur Zemmour, tout au contraire, critique bien la situation actuelle tout en nous expliquant que tout se dégrade depuis 30 ans. Fenêtre temporelle complètement aléatoire que les politiciens nous ressortent à toutes les sauces dès qu'ils veulent nous expliquer que "c'était mieux avant". Ironiquement, cela doit faire à peu près 30 ans que je m'intéresse à la politique. Justement, j'entends des phrases de ce type depuis lors. J'imagine que cette rengaine date donc d'il y a plus longtemps. Espérons qu'entre 1963 et 1975 au moins, personne n'espérait revenir à la situation de 30 ans plus tôt...

En prenant l'hypothèe que le programme actuel d'Histoire ne serait guère plus pertinent qu'à mon époque, chose qui reste à confirmer, je souhaiterais donc ceci. Il faudrait que celui-ci se concentre moins sur la France et aborde davantage l'histoire du monde dans sa globalité. Par exemple, que l'on ne se contente pas de nous expliquer que Charles Martel a arrêté les arabes à Poitiers et de nous faire bêtement apprendre la date que j'ai depuis oublié (VIIIème siècle, ça je m'en souviens, et c'est ça qui est important). Mais qu'on nous explique plutot l'origine de la religion musulmane, l'expansionisme des arabes qui a suivit, le fait que s''ils ne sont pas restés au royaume des Francs, ils sont en revanche restés en Espagne jusqu'en 1492. Qu'on nous explique l'age d'or du moyen-orient, leur rayonnement culturel et scientifique au moyen-âge, alors qu'en Europe (jaloux, sûrement...) nous étions empétrés dans l'inquisition et les croisades.

J'ajoute, pour en avoir discuté avec des enseignants, que si le programme devait être modifié, je souhaiterais que cela soit fait de manière progressive. Ce que j'appelle la méthode des "petits pas". Avec un échange régulier pour retenir les leçons de ce que toute modification apporte ou retire, afin d'étudier sur le champ les prochaines améliorations possibles, que l'on voit dans quelle direction doit s'orienter le prochain "petit pas". Plutôt que de le modifier dans sa globalité tous les 2 ans, sans que les enseignants n'aient eu le temps de s'adapter au précédent. En outre, je souhaiterais que le programme national n'impose pas le contenu des cours à 100% du temps, mais qu'au contraire on laisse le temps et la liberté aux enseignants de compléter le programme avec des sujets qui leur tiennent à coeur, sur lesquels ils ont une réelle expertise dont ils souhaiteraient faire profiter leurs élèves (ce n'est pas spécifique à l'histoire, donc). Ceci afin d'encourager au maximum la diversité (y compris des connaissances) sur l'ensemble du territoire, plutôt que de tous vouloir nous faire sortir du même moule, comme si l'école était une usine. Je pense que la diversité est une grande richesse et qu'il faut l'encourager. Elle peut également se construire, plutôt que de lutter contre sous prétexte d'égalité ou d'efficacité.

Je suis d'ailleurs pour le port du voile à l'école, qui ne provoque le "trouble à l'ordre public" que lorsque l'on ne lutte plus contre les discriminations. Je n'ai jamais compris cette interdiction provoquée par une circulaire qui date... tiens donc... de 1994, soit il y a 28 ans ! (plus que 2 ans pour avoir le droit de dire que cela fait 30 ans que rien ne va plus, ce sont les réacs qui vont être contents !)

Il ne me semble pas que ce soit ce que Monsieur Zemmour propose dans son programme.
Je sais que ça n'a rien à voir avec la musique. Je m'en excuse. Merci de m'avoir lu!













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