J'ai pendant assez longtemps adoré cet album... parfois pas si éloigné du rock progressif d'ailleurs.
Le seul morceau vraiment rock et hargneux, guitares saturées à l'appui, est The Real Me.
Le problème de Quadrophenia est d'être répétitif, et sur tout un double-album, cela peut devenir lassant. Il devient même difficile de distinguer certains morceaux, tant ils se ressemblent.
On retrouve toujours la même recette ou presque sur chaque morceau : quelques cuivres, quelques envolées de piano (assez simples malgré tout, jamais pompeuses, ce n'est pas du Emerson Lake and Palmer), des guitares en retrait, mélodiques, venant seconder les claviers un peu à la manière des guitaristes dans les groupes de rock progressif, un rythme efficace derrière, énergique et des roulements de toms un peu bordéliques et très répétitifs (ça fait partie du style de Keith Moon, un jeu unique, mais il ne fait pas partie de mes batteurs favoris).
Enfin bon, quelle recette, ça reste savoureux quand même, et comment ! Doctor Jimmy, The Dirty jobs... extra !
Je trouve Keith Moon bien meilleur quand il cogne sur du rock nerveux (sur Live at Leeds par exemple) que quand il essaye de se la jouer plus subtile.
Mais je préfère Quadrophenia à Tommy aussi, même si Tommy avait au moins l'avantage d'être plus varié.