Il était impossible de faire un 2èm "stand" . Celui-ci était en quelque sorte un sommet .
Légèrement plus sombre que ces précédents disques, "stand" en était une synthèse.
Sly avait gardé la même recette en poussant tous les bouchons plus loin .
2 ans plus tard, sly se réinvente avec "there's a riot goin on".
Si les gens lui mettent 2 ou 3 sur 5, c'est probablement parce qu'ils n’ont, pour la plupart, pas pris le temps de le digérer.
Une fois qu'on s'y acclimate, ce disque est une intraveineuse.
Une sorte de partouze sonore, une musique de plus en plus funk mais pas que (sly reste sly), mais surtout une musique noire, dépressive et psychédélique.
Le côté enjoué a pratiquement disparu, les tempo se font globalement bien plus lents, la basse encore plus présente, et les boîtes à rythme s'invitent largement à côté des percussions.
Un disque novateur et inspiré avec des guest stars de grand luxe (Bobby womack et l’excellent Billy Preston (Beatles, Rolling Stones), décidément toujours dans les bons coups à l'époque.
Sly laisse des repères un peu partout ."Family Affair" et "Runnin Away" séduisent à la première écoute.
La basse gonflée à bloc sur "Luv n Haight" et l'entraînant "Brave and Strong" marquent assez vite.
Le reste, on l'apprécie avec un peu plus de temps mais c'est vraiment le disque à écouter d'une traite.
Les deux "jam" à chaque fin de face ( "Africa ; Thank you") impressionnent de groove et planent à souhait, enfoncent le clou et nous convertiront à coup sûr à ce groove venu d'ailleurs.
Un disque vraiment unique.