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Simple Minds
Real Life
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le 21 Septembre 2015 par DAVID


D'accord sur pas mal de choses à propos de ce disque oublié de Simple Minds.
Sur la note d'abord, 3/5, c'est un bon disque, mais ce n'est pas un grand disque. Si Real Life ne fait pas parti de la période dite "classique" de Simple Minds, qui s'étend jusqu'à 1990, ce n'est pas complètement par hasard.
Bien sur, le passage dans les années 90 a fait du mal à Simple Minds, mais ce n'est pas la seule explication.

D'accord aussi sur la diversité des morceaux, là où Once Upon A Time était très énergique, et Street Fighting Years plutôt calme, là sur Real Life, il y a une alternance entre morceaux plus directs, et d'autres plus calmes, avec différents registres abordés.

Mais je suis pas d'accord sur Michael MacNeil, dont on rappellera que sur Street Fighting Years, son apport était loin de se limiter à quelques nappes de claviers.
Le départ de Michael MacNeil est le départ le plus important du groupe, celui qui a impacté le plus Simple Minds. Et pour cause, le son Simple Minds dans les années 80, c'était bien lui, Simple Minds était bien un groupe "à claviers", et l'ossature du groupe reposait bien sur lui. Les claviers formaient la musique du groupe.

Le départ du bassiste Derek Forbes, c'est différent. Déjà, sur Sparke In The Rain, Derek Forbes commençait à être plus en retrait, l'évolution du groupe vers un son de plus en plus pop et commercial rendait de fait la position de la basse moins importante dans le son du groupe. Donc le départ de Derek Forbes n'est qu'une conséquence d'un processus qui était déjà entamé et inévitable.

Même chose pour Brian McGee à la batterie. La section rythmique Derek Forbes et Brian McGee symbolise donc bien les années "new-wave" de Simple Minds, new-wave qui commence à s'effacer à partir de Sparke In The Rain justement.

Sur Real Life, l'erreur de Simple Minds a été de faire "comme si de rien n'était", comme si Michael MacNeil n'était qu'un simple exécutant et pouvait être remplacé facilement par quelqu'un d'autre. Sauf que non. Les compos de Simple Minds, sans l'apport de Michael MacNeil, et bien ce n'est plus la même chose. On ressent de fait, un espèce de vide dans les compos de Real Life, avec des claviers moins imposants, plus en retrait et plus "passe-partout', même si l'ancien claviériste de Jethro Tull présent sur ce disque est bien sur loin de démériter.

Ce vide, on voit bien, laissera du coup davantage d'espace aux guitares de Charles Burchill, ce qui est plutôt nouveau là aussi dans la musique de Simple Minds, car les claviers occupaient l'espace sonore durant les années 80 glorieuses du groupe.

Dès le premier titre pourtant, on a l'impression que rien n'a changé depuis Street Fighting Years, Real Life ouvre bien l'album. Mais laisse une impression bizarre, une impression de redite, qui se retrouvera plusieurs fois sur l'album, avec aussi une impression que l'album, coincé dans un son très "fin 80's, début 90's" n'a pas si bien vieilli que ça avec ses synthés. Impression de redite confirmée avec See The Lights qui aurait pu apparaitre aussi sur Street Fighting Years.
Sauf que voilà, aussi séduisant soit il, on voit bien que Real Life ne contient pas de morceaux, de hits et de classiques aussi marquants que sur Street Fighting Years, Once Upon A Time et Sparkle In The Rain.

Pourtant Real Life ne manque pas de qualités. Tout d'abord sur le très bon single Let There Be Love, avec son influence celtique et un excellent groove de Mal Gaynor, voilà du pop-rock typique de ce qui se faisait au début des années 90, pop-rock du meilleur effet. Un des meilleurs titres de Real Life, sans problème. Woman est plus calme et se défend bien aussi, elle est attachante par son ambiance et la comparaison avec le Genesis de We Can't Dance est bien vue, ne serait-ce que pour la boite à rythme, très similaire.
Stand By Love est par contre trop facile, une platitude pop-rock typique du début des années 90 avec ses guitares cristallines "à la U2" qui ont mal vieillies (un peu comme le Marillion de l'époque Holidays In Eden).
Ghostrider est pas mal, plus rock et énergique.

Travelling Man est pas mal aussi, mais la ressemblance des synthés avec Waterfront est trop évidente (idem pour le rythme de batterie, le même que Waterfront, le même tempo), ce qui finit par être vraiment dérangeant.

Finalement, ce sont surtout sur les titres les plus calmes que Simple Minds se montre le plus convainquant : Rivers Of Ice, et surtout sur la superbe ballade Banging On The Door, et également sur son pendant When Two Worlds Collide.
Dommage que Rivers Of Ice et When Two World Collide soient si courtes et que l'on ait pas le temps de savourer davantage cette facette si agréable de Simple Minds.

Un bon album, mais sans Michael MacNeil, on sent que l'âge d'or du groupe est déjà derrière lui. Fort heureusement, sur l'album suivant, Simple Minds saura tirer profit de l'absence de son claviériste phare, en plaçant les guitares en pole position... pour le meilleur !

le 28 Août 2015 par NONO


De cet album je ne connais que "Let there be love", qui fut d'ailleurs le hit-single majeur du disque. Ce titre est splendide, une des plus belles chansons du groupe selon moi.
Et surtout ce titre résume à merveille toute la complexité de Simple Minds: quelques chose à la fois aérien dans les arrangements des mélodies, mais très rock aussi, dans la structure rythmique.
Pop? rock? New Wave? Simple Minds est un groupe pas si facile que ça à classer.













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