Recherche avancée       Liste groupes



Moyenne indisponible  [?]

Jerry Lee Lewis
High School Confidential
Page  1 |

le 20 Octobre 2013 par RAMON


Et Ritchie Valens disparu dans le même avion que Buddy Holly...cela afin de compléter la liste des pionniers du rock, et puis Fats Domino chez les blacks...
Et allez hop, un petit briton arrivé en 1961, un peu après donc: Vince Taylor. Qui a dit Tony Sheridan ? (just joking)
Bon c'était juste histoire de citer des européens, parce que les pionniers ne peuvent être qu'américains, sinon à ce compte là on y inclus Jean Philippe, Claude et Hervé et là c'est la guerre !

Mais ici on parle du Killer en personne, un génie du piano, bien meilleur sur cet instrument que ses concurrents Penniman & Domino,doublé d'un chanteur exceptionnel également (même si Penniman est (était) encore plus fou que lui) et triplé d'un showman volcanique capable d'atomiser n'importe quelle audience tout en mettant ses propres musiciens sur les genoux !
Le Live au Starclub enregistré en 1964, après sa déchéance étasunienne pour cause de mariage avec son adolescente prépubère de cousine, étant à ce titre Le Monument Rock à avoir écouté au moins une fois dans sa vie afin de se rendre compte à quel point le surnom dudit Jerry Lee n'était en rien usurpé.
Alors, oui Jerry Lee s'est grillé avant de piquer la place d'un King considérablement ramolli par la pression inhérente à l'accession à une gloire commerciale aussi subite qu'absolue et parti jouer les bons patriotes en Allemagne...d'autant que plus que Ritchie Valens, Buddy Holly et Eddie Cochran sont (déjà) morts et que Gene Vincent ne s'est pas remis de son accident de voiture.
Restaient Chuck Berry et Fats Domino, mais voilà ils sont noirs, donc aucune chance...Et Bill Halley aussi, mais là c'est le physique qui ne correspond pas (oui, c'est moche, je sais) à l'idée de qu'on se fait d'une "superstar".

Jerry Lee avait une autoroute devant lui mais il devra se contenter d'emprunter les départementales pour poursuivre sa carrière, le scandale ayant eu raison de son image aux States,cela notamment en tournant dans les clubs en Europe.
Aux USA, les tourneurs qui acceptent de le faire jouer en profitent pour diviser ses cachets par dix.

Et finalement, ce n'était peut-être pas plus mal parce qu'ainsi aucun "manager" ou "producteur" n'est venu lui "conseiller" d'édulcorer sa musique dans le but de cibler le public le plus large possible et de toute façon on n'avait pas besoin d'un autre Elvis.
Bienheureux les possesseurs de ce premier disque (en vinyle), parce qu'ils possèdent là une belle pièce de collection, sinon tous les titres figurent sur des dizaines (centaines ?) de compilations parues depuis un moment et malgré des qualités de pressage qui relèvent souvent de l'arnaque on se rend vite compte que le bonhomme mérite bien de figurer dans La Légende aux côté des illustres noms cités plus haut.
"Jambalaya" de Hank Williams illustre déjà le goût prononcé de l'interprète pour la country, genre dont le public ne lui tournera pas le dos et qu'il mêlera ensuite au rock'n'roll au blues et la soul au gré de formidables albums ( comme les excellents Southern Roots et The Session en 1973) dont certains furent enregistrés avec des musiciens légendaires, fiers de partager un bout de chemin en compagnie d'un interprète mythique et inspiré.

Notons enfin que les sessions Sun ont également fait l'objet de diverses compilations éditées par Sun Record Company ( comme Rare and rockin', Ferriday Fireball) , qui proposent outre des versions alternatives des titres qui figurent sur les premiers disques du Killer (Matchbox, When the saints, whole lotta shakin', It'll be me pour citer celles de ce LP) mais nous permettent également d'écouter l'artiste seul au piano revisitant des classiques et là on se rend compte à quel point ce type est un virtuose du clavier, capable d'assurer un tempo infernal tout en chantant...la classe à l'état pur quoi !
Aujourd'hui le vieux rockeur tourne toujours, il a du mal à se déplacer, ne met plus le feu à son piano et a considérablement ralenti le tempo de sa musique, restent la profondeur émouvante de sa voix et l'assurance d'avoir à admirer et à applaudir une des pyramides du Rock encore en activité.
"This man doesn't play rock'n'roll, he is the rock'n'roll"
(Bruce Springsteen)














1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod