Sans doute influencé par Jan Hammer (pour sa B.O. de Miami Vice) et Art Of Noise, Vangelis, un peu par opportunisme, troque ses synthés analogiques pour des machines numériques dans l'air du temps.
Le son est globalement plus clinique que les précédentes productions mais Vangelis adapte ce matériel suffisamment bien pour que cela sonne comme du Vangelis.
Et la musique dans tout ça ? On y trouve les qualités et les défauts du compositeur.
Une certaine grâce se dégage sur des titres comme "Elsewhere" (avec un petit rappel d'accords de "Chung Kuo") ou "Oracle Of Apollo", des morceaux très planants rappelant la délicatesse d'un Debussy.
Un bon travail mélodique sans être très original sur "The Motion Of Stars", "Ave" ou "First approach".
Un esthétisme qui peut avoir encore un certain charme aujourd'hui (pour les amoureux et nostalgiques de la pop synthétique instrumentale et des synthés des années 80) avec "The Will Of The Wind", "Metallic Rain", "Rotation's Logic" ou bien "Intergalactic Radio Station".
Et bien sûr (hélas) du pompier ! "Dial Out" et "Message" sont de "bonnes" représentations de "l'art pompier vangéliste" avec leurs mélodies fastoches et racoleuses mais le summum du genre est atteint avec "Glorianna", une véritable horreur auditive. Rarement Vangelis aura sonné aussi kitch.
Malgré les faiblesses de ce Direct, je n'arrive pas à détester cet album opportuniste, sans doute grâce à ses quelques titres très accrocheurs. Note réelle : 3,5.