Une entrée en matière somme toute convaincante pour le jeune trentenaire en ce début de décennie 1980. Ce premier jet est bien sûr porté par l'incontournable "Il suffira d'un signe", mais comporte aussi quelques brûlots comme "A l'envers" ou "Le rapt". Je lui préfère quand même sa face plus mélancolique, notamment l'intro de "Brouillard" ou la sublime "Pas l'indifférence". Et puis il y a ce titre "Quelque chose de bizarre", longtemps boudé du public et qui pourtant fonctionne bien, notamment en live ("Du New Morning..."). Bref, la carrière de Goldman décolle bien avec cette mouture. Reste qu'avec ce titre "Démodé", Goldman était visionnaire : sa voix de fausset, en particulier sur "J'taimerai quand même", a bien mal vieilli. On t'en veut pas Jean-Jacques, allez.