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EXPLOSIONS IN THE SKY - All Of A Sudden I Miss Everyone (2007)
Par VIVI le 23 Mai 2007          Consultée 5397 fois

C’est le 20 février 2007 que je retournai au restaurant Explosions In The Sky afin de goûter à leur nouvelle galette. Comme je m’y attendais, de nombreux amateurs du restaurant texan étaient prostrés devant l’entrée du bâtiment afin de profiter de la dernière carte. Un peu moins de deux ans après leur savoureux E.P The Rescue, les aficionados frétillaient d’impatience à l’idée de déguster leur nouveau plat, le bien nommé All Of A Sudden I Miss Everyone.
Alors que la foule s’amassait toujours plus, j’eus la chance de pouvoir entrer rapidement dans la salle et de pouvoir profiter d’une des meilleures tables (normal, je suis critique pour le webzine « Bouffeurs Parallèles» ^_^). L’intérieur, d’un bleu-vert mystérieux, était particulièrement esthétique et donnait une allure assez froide à l’ensemble. Cela me semblait toutefois logique par rapport à la cuisine que propose le restaurant.
Une fois assise, les quatre chefs du restaurant, vêtus de leurs toques, tabliers et de leurs instruments respectifs, m’amenèrent alors la carte. Ne voulant pas m’attarder, je leur dis directement que je voulais la galette All Of A Sudden I Miss Everyone. Je commandai, en supplément de 3 euros, une galette supplémentaire limitée comportant des remix réalisés par JESU, FOUR TET ou encore ELUVIUM.

Après quelques minutes d’attente, qui semblèrent une éternité, mon impatience fut enfin récompensée. Sur une assiette rehaussée d’un dessin de pêcheur perdu en mer, trônait fièrement deux belles galettes. Je demandai au serveur de me faire profiter de la première, ce qu’il fit sans plus attendre. Il la prit soigneusement dans ses mains et l’enfourna dans le four platine prévu à cet effet. La cuisson se mit alors en route, et je fermai les yeux afin de jouir pleinement des effusions de parfums et saveurs. Une fois la première cuisson finie, je réclamai un second service illico-presto (tout est à volonté dans le restaurant). Le serveur acquiesça, et de nouveau, je m’enfonçai dans mon fauteuil afin de mieux digérer la galette.
Si la première bouchée « The Birth and Death of A Day » était tout particulièrement exaltante grâce au dosage parfait des guitares, tour à tour claires et enflammées, et parsemé d’une sauce épique du meilleur effet, je fus plus décontenancée par la suite des évènements. Je voulus augmenter la cuisson, mais cela ne changea rien, je ne sentais pas vraiment le goût. « Welcome, Ghosts », « It’s Natural To Be Afraid », « What Do You Go Home », tous ces entremets semblaient avoir été réchauffés de la plus vulgaire des façons. Alors que je désirais ardemment ajouter du sel et du poivre afin de relever l’ensemble, le serveur me rétorqua que c’était impossible, car les chefs ne pouvaient plus revenir sur la recette. Les morceaux s’enchaînaient avec la même fadeur et insignifiance. La sieste ne semblait plus très loin tellement je restais indifférente à tout cela. Des arpèges vu et ressassé des milliers de fois, des structures attendues au bout de deux notes (calme/tempête et blablabla), des envolées à l’encéphalogramme plat… aucune évolution n’est à l’ordre du jour, ce qui fait presque figure d’insulte quand on a goûté à The Rescue. Les ingrédients apportés à celui-ci (piano, chœur, structures) ne sont pas mis à l’honneur dans cette galette, ou de façon tellement sporadique qu’on ne s’en aperçoit presque pas. Il y a juste un brin de piano qui reste l’unique survivant des innovations de The Rescue, mais cela ne fait pas pour autant lever la pâte.

Frustrée, déçue, je pris mes deux galettes sous le bras et m’en allai donner mon opinion aux quatre cuistots. Je leur maugréai dessus en disant que c’était la galette la plus molle du restaurant, qu’elle ne contenait aucune saveur, et qu’il fallait vite changer de tour de main s’ils ne voulaient pas faire faillite. Histoire d’enfoncer le clou, j’en rajoutai une couche en leur expliquant que j’allais désormais manger chez un de leur concurrent : le très bon GREGOR SAMSA.
Rageuse par cette redite évidente, je partis sans demander mon reste. Il n’y avait bien que « The Birth and Death of A Day » et «Catastrophe And The Cure » (qui n’est pas sans rappeler la période How Strange, Innocence) qui me consolait un tant soi peu. Mais alors que j’étais en route pour le restaurant concurrent, je me dis que ce n’était pas une galette mal préparée qui allait me faire détester la cuisine des Texans, et c’est pourquoi je compte être présente à l’inauguration d’une nouvelle carte. Il n’y a plus qu’à espérer qu’on aura cette fois-ci un vrai plat de résistance.

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- Mark Smith (guitare)
- Chris Hrasky (batterie)
- Munaf Rayani (guitare)
- Michael James (basse)


1. The Birth And Death Of A Day
2. Welcome Ghosts
3. It's Natural To Be Afraid
4. What Do You Go Home To?
5. Catastrophe And The Cure
6. So Long, Lonesome



             



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