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2011 Rome
 

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DANGER MOUSE & DANIELE LUPPI - Rome (2011)
Par MARCO STIVELL le 10 Juin 2011          Consultée 2620 fois

Un projet qui avait su se faire attendre... D'autant plus qu'il ne colle pas tant que ça à la production habituelle de ses géniteurs. DANGER MOUSE est réputé pour être plutôt penché sur l'électro et une musique versatile. Daniele LUPPI n'est quant à lui pas si connu que ça, mais avait (entre autres) au moins déjà fait ses pas autour de westerns dit "spaghettis" mais modernes, Hell Ride de Larry Bishop notamment. Ce n'est pas un hasard si je parle de ce genre de films car c'est dans ce sens que va Rome, le présent disque. Une nouvelle musique que Ennio Morricone aurait pu écrire, pour un western que Sergio Leone aurait pu écrire ! Le film n'existe pas, mais c'est en ces termes que l'on faisait référence à la production de LUPPI et DANGER MOUSE.

De ce dernier, tous les artifices électro ont disparu. Outre quelques guitares électriques et orgues Hammond, rien de très branché n'est utilisé pour cette musique qui préfère respirer la sobriété. Les arrangements sont amples certes, il y a présence de cordes majestueuses, mais l'ensemble reste très léger, porté comme un vent du désert américain par les voix magiques des chanteurs sur qui les deux compositeurs ont jeté leur dévolu. Un homme et une femme interprètent ainsi tous les génériques (ou autres) potentiels de cette oeuvre à part dans notre paysage musical actuel. L'homme, c'est Jack White, pistolero digne du plus grand respect pour avoir mené loin des groupes tels que les White Stripes et The Dead Weather. Le femme dans sa robe blanche immaculée flottant au vent, Norah Jones, on ne la présente quant à elle plus. Il convient néanmoins de dire que ce Rome peut complètement changer la vision que l'on a d'elle, que l'on soit admiratif envers sa carrière discographique ou que l'on se soit endormi à chaque fois en l'écoutant.

Inutile donc de citer Saint-Morricone à tous les coins de phrase, il n'empêche que le célèbre compositeur de films (surtout connu pour ça alors qu'il est loin de n'avoir fait que ça) peut du haut de ses quatre-vingts trois ans être fier de sa "progéniture". Ce projet haut en couleurs ouest-étasuniennes ne pouvait que s'appeler Rome, après tout l'Italie est le berceau de ces génies du septième art. Tous les éléments sont réunis, guitares acoustiques ou électriques en mode sixties (et pas aussi tranchantes que sur, par exemple, "The Man With the Harmonica"), basse et batterie sonnant comme à l'époque, cordes rêveuses et tapissant le fond sonore, voix d'hommes et de femmes (dont la fameuse soliste façon "Once Upon a Time in the West") qui se perdent dans l'immensité du décor... Pas de cuivres non plus en revanche, mais on ne pouvait pas s'attendre à une trop forte copie de Morricone.

Jack White se charge d'apporter un peu de piquant à tout cela avec sa voix délirante, notamment sur les d'emblée très beaux "The World" et "The Rose With the Broken Neck" qui revêtent des allures d'hymnes bien dans le ton recherché. Norah Jones quant à elle préfère jouer la carte de la sobriété, mais enfile une robe fendue, le même genre de tenue de soirée que porterait... une James Bond girl ! Mais une femme Jimbo tout à fait dans le coup également, et qui apporte un souffle de douceur encore plus grand à ces sublimes chansons que sont "Season's Trees", "Black" et "Problem Queen". Comme quoi, que l'on vienne du rock brut ou du jazz, la musique de Morricone est universelle et tout le monde parvient à s'y adapter ! Bon je sais pas par contre si un rappeur ou un chanteur de speed-metal-death-brontosaure auraient fait l'affaire...

"Theme of Rome" ouvre l'album avec le même type de percussions que pour le "The Showdown" de For a Few Dollars More, c'est à s'y méprendre ! Et les références ne manquent pas, la voix de la soliste et ses "ouuh ouuuuh" toujours aussi marquants, les glockenspiels ça et là, les cordes amples et d'une justesse incroyable par rapport à l'effet recherché... Certes en parlant de recherche, il n'y a pas celle du compositeur italien mythique, les ambiances de Rome restent assez similaires et il n'y a pas d'instrument comme le cornet à pistons ou le hautbois pour venir nous chatouiller les oreilles, mais encore une fois c'est de la super bonne came. Et ces thèmes, si majestueux... Pour sûr, les amateurs de la facette "pop-rock western" du grand Ennio sauront apprécier les "Roman Blue", "The Gambling Priest", ou "Morning Fog". Les interludes ne dépareillent pas malgré leur faible durée, ils annoncent joliment les chansons. Mention spéciale à "Her Hollow Years" et "The World".

5/5, parce que c'est vraiment beau, et qu'un projet comme celui-ci est trop rare de nos jours.

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   MARCO STIVELL

 
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1. Theme Of Rome
2. The Rose With The Broken Neck
3. Morning Fog (interlude)
4. Season's Trees
5. Her Hollow Years (interlude)
6. Roman Blue
7. Two Against One
8. The Gambling Priest
9. The World (interlude)
10. Black
11. The Matador Has Fallen
12. Morning Fog
13. Problem Queen
14. Her Hollow Years
15. The World



             



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