Les années 80 ont été une pépinière qui donna naissance à de nombreux groupes pop. Fischer-Z fait partie de ces groupes que le Royaume-Uni nous a fait découvrir. Ce jeune quatuor britannique possède une fraîcheur et un potentiel musical assez éloquent. Pour tout dire, ce groupe est assez méconnu dans l’Hexagone.
Pourtant Fischer-Z a donné naissance en cette année 1980 à une de leurs plus belles galettes pop-rock, qui pourrait se situer entre XTC et Clash. John Watts, le chanteur du groupe est un écorché vif. Tout au long de l’album, on perçoit dans son timbre de voix, ce petit « je ne sais quoi », qui vous hypnotise dès la première écoute. Il faut dire aussi que la musique de Fischer-Z est drôlement bien ficelée pour l’époque. C’est vrai aussi que toutes les compositions ne sont pas de niveau égal. Certains titres prenant évidemment le dessus.

« Room Service », avec son couplet reggae et son refrain rock, donne le ton. Vient ensuite une somptueuse ballade (So long) avec un couplet très épuré et à la ligne de basse très travaillée. John Watts donne ici, un aperçu de son talent d’interprète avec toutefois cette voix toujours très haut perchée qui force l’admiration. « Crazy Girl » est sans aucun doute le second tube potentiel du groupe. Un couplet qui sonne très reggae-rock et à la rythmique ultra efficace. Le reste de l’album est une suite d’influences diverses, que Fischer-Z met à sa sauce. Un titre joyeux (Going Deaf For A Living), un reggae bien interprété mais aux paroles simplistes (Haters). Le morceau qui suit (Four Minutes In Durham (With You)), est assez syncopé et chaloupé mais bien en dessous des titres déjà cités par ailleurs.
Et pour terminer, un titre ultra rapide, (Limbo) où John Watts dans le couplet donne le vertige à l’auditeur, et ce titre est finalement assez bâclé dans l’ensemble.

Pour finir, nous dirons que c’est un bon album avec des hauts et des bas, mais un album qui recèle tout de même quelques jolies perles en son écrin, et ce sont pour ces perles-là que vous aimerez cet album.