The GL Band, un nom de groupe qui n'est pas sans rappeler le célèbre J. Geils Band... clin d'oeil ou pas ? Il suffit de mettre la galette dans le mange-disque pour se rendre compte de la place importante laissée aux rythmes sexy et entraînants, mais la comparaison s'arrête là. Avant toute chose, il est essentiel de présenter le background de ces français, ces gens là ont joué avec Trust, Boxer, Warning, Face to face, Chrissie Hynde (Pretenders), Steve Jones (Sex Pistols), Mick Jones (Clash), Shakin Street... rien que ça ! Bref, des anciens avec une solide expérience, pas des arrivistes voulant profiter d'un revival rock imaginaire.

Inutile de dire que toute cette expérience a été mise à profit pour les compos de ce disque, d'une excellente qualité, très pro ! Trois des musiciens du GL Band font également partie des Satisfaction, un tribute-band de... devinez qui ? Ça s'entend direct sur les vocaux Jaggeriens de Patrice Llaberia, particulièrement à l'aise dans son rôle de rocker je-m’en-foutiste ! Un excellent chanteur qui parvient à transcender à lui seul tout type de compos, ballades ou rock, à leur insuffler une grande dynamique ! La pochette (plutôt laide, avouons le) met en avant la présence de Fred Guillemet, plus connu pour avoir été bassiste de Trust, et Patrice Llaberia, d'où les initiales GL.

Classé hâtivement dans le rock sudiste, le GL Band ne se limite pas à ça. Ce sont surtout les ballades qui sont concernées, avec le piano et l'attitude "whiskey" qui va avec. Sinon, de la même façon qu'avec les Stones sur Exile on main Street et Goats Head Soup, les claviers apportent énormément à la musique du GL Band, en groove d'un côté et renforçant l'aspect mélodique de l'autre. Pour faire simple, disons que les mid-tempos sentent bon le rock des Stones, les ballades plutôt du côté de Lynyrd Skynyrd et les tempos plus enlevés effleurent à peine Deep Purple.

Tout est relevé à la sauce 70's là dedans, à part la durée de l'album qui, elle, n'est pas très rock 'n' roll (plus de 70 minutes). Mais les compos sont suffisamment variées pour maintenir l'attention sur tout l'album... bel exploit d'ailleurs quand on sait que les albums longs peuvent vite devenir chiants à force de remplissage ! Ouais, l'agencement des titres est parfait, surtout à la fin, entre l'enchaînement d'excellents rock (Too much whiskey, Black gold), les deux ballades pour calmer le jeu (Fishman, Everybody) avant le bouquet final avec du bon vieux boogie (Down by the river side, Everything I do). En espérant qu'avec ça nos lascars arrivent à écouler leurs stocks de CDs en concert...