Si, bien sûr, mais peut-être pas de manière aussi distincte et univoque qu'on pourrait le penser.

D'un côté, on ne peut nier l'influence de Haendel sur la naissance de la musique romantique, et donc sur le Beethoven de la 9ième symphonie. Il faut cependant nommer Haydn comme trait d'union entre Haendel et Beethoven. Haendel n'ayant pas été oublié après sa mort, mais étant surtout joué avant tout en angleterre. Ce sont les anglais eux-même qui ont rejoué Haendel au fil des ans avec un goût de plus en plus prononcé pour l'exhubérance. Il faut ensuite citer Haydn qui de par ses deux voyages à Londres, aura été fortement marqué par cette manière de faire. Ce qui aura influencé ses dernières messes et oratorios. Beethoven sera a son tour très influencé par Haydn (mais également par Haendel, directement). Il poursuivra avec ce goût pour l'exhubérance, que Haendel aura en quelque sorte initié.

D'un autre côté, Haendel n'avait pas le monopole des choeurs grandiloquents à son époque, il suffit d'écouter le magnificat de Vivaldi ou de nombreux choeurs chez Bach (on trouvera même une parenté entre le fameux air Jesus que ma joie demeurre et le motif de l'hymne à la joie). De nombreux compositeurs plus discrets ont également joué leur rôle dans tout ceci, et on ne peut pas résumer le finale de la 9ème symphonie à un choeur exhubérant non plus.