Voilà donc la nouvelle sensation IDM du moment. Il est vrai que dire du mal sur cet album me semble difficile. Robert Lioy connait ses logiciels par cœur et nous sort des programmations du tonnerre de dieu. Nappes ambient, explosions glitch et rythmes étranges, tous les éléments qui font le succès de l’IDM sont présents et sont très bien utilisés.

Pourtant, la sauce a du mal à prendre chez moi, même si tout cela est fait de très belle manière et m’impressionne (la façon dont sont construits les morceaux renvoie à la niche bon nombres de concurrents). Le problème est que les influences restent trop visibles. Ces arrangements que l’on croirait avoir entendu régulièrement chez AUTECHRE et cette ambiance spatiale à la MONOLAKE, qui donne l’impression de se balader dans l’ordinateur HAL 9000 de l’Odyssée de l’Espace.
Du travail d‘orfèvre, mais une impression de déjà entendu se dégage de ce Void(); et cela devient par moments agaçant malgré sa qualité intrinsèque.

C’est frustrant, car il ne manque pas grand-chose pour que ACCESS TO ARASAKA devienne un grand du genre, puisque ce n’est pas le savoir faire qui est à remettre en cause ici. Mais c’est bien ce petit quelque chose qui réussit à différencier les très bons artisans des maitres.