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2010 2 Void();
2011 Geosynchron

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2011 Orbitus
 

- Style : Syl Kougaï, Nebulo, Autechre
 

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ACCESS TO ARASAKA - Void(); (2010)
Par SASKATCHEWAN le 13 Décembre 2010          Consultée 5037 fois

Il y a des albums que l’on chronique comme on entre en religion. Difficile d’échapper au zèle du nouveau converti quand on s’engage dans l’œuvre de Robert LIOY, alias ACCESS TO ARASAKA. Alors que les grosses pointures du genre taillent de plus en plus petit (un mot, un seul : Dust), les récents coups d’éclat du producteur New-Yorkais sur un Tympanik Audio tout beau tout neuf (créé en 2007, pensez donc…) confirment l’excellente forme des jeunes pousses de l’IDM.

Oppidan, son deuxième album, avait déjà mis pas mal de bulbes en ébullition ; void(); – son successeur – se chargera de mettre un point final à la révolution des cerveaux. La recette est en apparence toujours la même : nappes de synthés spectrales, basses amples et boucles synthétiques torturées s’imbriquent et se font écho. Mais là où Oppidan développait un monde urbain entre cauchemar et enchantement, void(); lui, plonge au cœur de la technologie, témoins les lignes de code qui baptisent tous les morceaux de l’album.

A l’image de sa pochette, void(); est un univers sombre d’où surgissent des formes complexes. Dans l’obscurité d’une salle remplie de super calculateurs, ACCESS TO ARASAKA se fixe sur le ballet des diodes et des néons, pour rendre vie à ce que l’on décrit volontiers comme le summum de la déshumanisation. La faiblesse des mélodies dans le tourbillon des rythmiques n’est qu’apparente ; la grâce renaît de ces courts interludes au synthé, quand les basses, lassées de tout imprégner, ont suivi la tornade synthétique dans sa fuite. Il faut entendre ce chapelet de notes cristallines qui s’élève sur « Syslog_ident » comme une détonation dans une église.

Les titres en forme de codes ne sont pas seulement là pour aguicher les ingénieurs informaticiens du dimanche, leur caractère imprononçable révèle une donnée essentielle de void(); : l’album est un tout, un bloc où la notion de morceau est à mettre au placard. Void(); est une symphonie où l’orchestre se résume à une petite boîte grise… tout en étant d’une beauté renversante.

La recherche sonore entamée sur Oppidan atteint ici son paroxysme. Les premières écoutes font croire à un monolithe monochrome dépourvu de la moindre aspérité. Les suivantes révèlent un disque riche et multiple, un modèle d’orfèvrerie électronique comme on en croise rarement. On plane d’échos en échos, on se perd dans la répétition des cycles, on bute soudain sur une singularité étrange (un sample de voix, une structure anormalement épurée…). ACCESS TO ARASAKA développe toutes les nuances de noir et de gris et démontre une fois de plus qu’un futurisme sombre peut se décliner à l’infini.

Que dire de plus ? Que void(); est taillé dans le même bois qu’Oppidan ? On s’en serait douté. On imaginait mal ACCESS TO ARASAKA faire moins bien ; il a fait mieux (à débattre). Il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance à la concurrence, qui va devoir cravacher dur pour rattraper un New-Yorkais en roue libre. Un album magnifique.

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- Robert 'access To Arasaka' Lioy (tout)


1. *strtok()
2. Kill_recorder=$c1
3. Array[0..8191]
4. Setvector
5. Config.syn_seq
6. &sin
7. Term/echo
8. Optlist
9. Syslog_ident
10. [overwrite_ctr]
11. Inc(tumbler)
12. N-m_pkthdr.len
13. Bpf_u_int32
14. Arpa/inet.h
15. Sys.argv[1:]



             



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