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2010 Tree Of Them
 

 Myspace De 17f (632)

17F - Tree Of Them (2010)
Par JOVIAL le 16 Janvier 2011          Consultée 3422 fois

Non, je vous rassure tout de suite, 17F ne fait pas référence à l’escadre militaire française du même nom, mais au projet solo de Frédérick Merk. Oui, bon d’accord, vous n’avez, comme moi, jamais entendu parler de ce bonhomme-là, c’est pourquoi un très léger topo s’oblige. Originaire de Vevey, sympathique petite bourgade suisse au bord du Lac Léman, Frédérick Merk possède apparemment une bonne petite notoriété dans le milieu de la nouvelle scène helvète, aussi bien en tant qu’arrangeur que compositeur. Musicien autodidacte, Tree of Them est donc son premier album, qu'il a lui-même entièrement composé et enregistré, en compagnie de nombreux guests, parmi lesquels on se doit de citer le plus grand maître du ney encore en activité, le turc Kudsi Ergüner. Le style de 17F ne s’inscrit dans aucune case précise, mais pourrait se situer entre le rock psychédélique et l’ambient, aux relents parfois pop ou progressif. Dans l’ensemble, Tree of Them est un album plutôt réussi, agréable à écouter, et ce malgré l’incroyable froidure régnant sur l’ensemble de ses mélodies.

Malheureusement, si Tree of Them reste pour ma part assez original, il n’apporte pas grand-chose -sinon rien de neuf. J’aurais même tendance à dire que parfois, une douloureuse impression de déjà-vu se faire sentir, surtout sur « Le Sexe Faible » et « Le Nain », où la ressemblance avec le Gong des années 70 est flagrante. Bien sûr, cela sonne de façon plus moderne, mais l’esprit et les instrumentaux rappellent indubitablement celui de nos hippies français. Rien de bien catastrophique pour autant, ces deux morceaux sont tout de même assez sympathiques, mais ne marquent cependant pas plus que ça. La musique de Merk regorge de bonnes idées, mais demeure incomplète. La folie de « Receipt » aurait pu avoir un impact beaucoup plus important si la composition en elle-même avait été plus accrocheuse ou au moins plus développée. Voilà le gros problème de cet album : il ne va que rarement au bout des choses. Ainsi, « Racines » aurait pu faire un fantastique morceau d’ambient minimaliste si son propos avait été plus longuement prolongé et étendu dans d’autres directions, de même que la sublime « Angel », sur laquelle l’auditeur reste vraiment sur sa faim après ses quelques trop courtes trois minutes, malgré le haut degré d’émotion atteint.

« For a While », plus pop, est sans doute mon morceau préféré ici. Très touchante, elle ne manque pas d’impressionner son auditeur, notamment par ses mélodies simples mais sensibles, ainsi que son chant réellement bouleversant. Enfin, on retiendra surtout le bonheur intense que nous apporte l’immense « Aiga II », longue de dix-sept minutes, qu’on ne voit d'ailleurs à peine passer, tant ce morceau s’avère magistral. Tantôt calme, tantôt enjoué, mais toujours mélancolique, j’en retiens particulièrement ses solos de saxophone chaleureux et son ambiance atmosphérique au contraire glaciale, qui ont réussi à me décrocher quelques larmes. La composition y est pour le coup remarquable, et les sensations qui s’en dégagent extrêmement parlantes. Si malgré tout, l’album ne vous intéresse pas, faites au moins l’effort d’écouter cette « Aiga II », car je suis sûr que vous ne regrettez pas d’avoir « perdu » votre temps en vous y blottissant pendant un quart d’heure.

Frédérick Merk commence ainsi sa carrière solo par un œuvre riche, agréable, envoûtante, parfois perfectible, mais qui vaut le détour rien que pour les magnifiques « For a While » et « Aiga II ». Quand on pense que l’album a été produit et enregistré avec un budget réduit au minimum, on ne peut que tirer notre chapeau à notre ami helvète, dont on espère d’autres disques prochainement.

Un humble 3/5.

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   JOVIAL

 
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- Kudsi Erguner (ney sur 1)
- Michael Frei (chant sur 6)
- Arnaud Sponar (batterie sur 2,4 et 6)
- Julien Grandjean (basse sur 4)
- Laurent Jaussi (basse sur 2,3 et 6)
- Tassilo Juedt (saxophone sur 2 et 6)
- Laurent Estoppey (saxophone sur 6)
- Gerald Rochat (batterie sur 1 et 3)
- Frédérick Merk (tout le reste)


1. Le Sexe Faible
2. Le Nain
3. For A While
4. Receipt
5. Racines
6. Aiga Ii
7. Angel



             



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