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Le 14 Novembre 2014


DEEP PURPLE - THE BOOK OF TALIESYN

La pochette de l'album suivant est repris de L'Enfer de Jerome Bosh, mais celle-ci est-ce qu'elle est reprise d'un tableau plus ancien ou c'est créé juste pour l'album ?




Le 14 Novembre 2014 par RED ONE

Non, il s'agit d'un dessin original spécialement réalisé pour l'album par le dessinateur britannique John Vernon Lord (aucun lien avec Jon Lord, c'est une coïncidence).
Il aurait apparemment été payé seulement 30 livres pour son travail, et n'a jamais récupéré son dessin original.

Evidemment, ce superbe dessin est inspiré par certaines miniatures médiévales anglaises, mais il s'agit d'abord et avant tout d'une oeuvre s'inscrivant dans la grande tradition des pochettes du rock psychédélique.

C'est ma pochette de DEEP PURPLE préférée, au passage !


Le 10 Avril 2013


DEEP PURPLE - THE BOOK OF TALIESYN

Cette époque du groupe m'intrigue car même si Deep Purple était encore loin de ce qu'il est devenu sur l'album In Rock, ce style créé en plein dans les 60s' sonne début de l'année 68, voire assez 70's. Evidement c'est pas encore du rock progressif, mais à l'instar de Vanilla Fudge ils faisaient un rock hard, légèrement psychédélique. Les chansons étaient pour la plupart plus longues et plus travaillées pour être partie intégrante d'un album sans pour cela déjà oublier le single.
Ici je vois dans le style que c'est du rock progressif mais je me demande quelle trace a vraiment laissé cette période mise fort de côté par les fans de Deep Purple, est-ce que c'est un des précurseurs du rock progressif, est ce que c'est déjà du hard rock, comment étaient les critiques à cette époque ?





Le 10 Avril 2013 par RED ONE

Pour ma part, je ne m'aventureraiz pas à considérer les trois premiers DEEP PURPLE comme étant du rock progressif pur, car je ne suis pas un vrai connaisseur du genre.

Le premier album, Shades Of Deep Purple (1968), est un mélange assez maladroit entre la pop/rythm'n'blues britannique de la fin des années 1960, influencée par les BEATLES, et le rock psychédélique.

Les deux albums suivants, Book Of Taliesyn (1968) et Deep Purple (1969) sont en revanche plus proche d'une certaine forme de rock psychédélique européen, avec beaucoup d'expérimentations. On est pas loin du krautrock et du psychédélisme allemand, par certains aspects.

Il y a bien évidemment des prémices de hard rock dans ces trois premiers albums (surtout dans Book of Taliesyn et Deep Purple), car Blackmore désirait depuis longtemps durcir sa musique. Mais ce n'est pas encore réellement du hard rock, car rappelons que le premier LED ZEPPELIN est sorti la même année que le dernier album de la période Rod Evans et que le fossé en termes de violence sonore entre les deux groupes est alors abyssal.

DEEP PURPLE, en dépit d'un petit succès commercial aux USA avec quelques singles comme "Hush", était considéré comme un groupe assez inintéressant par les critiques, qui ne donnaient pas cher de sa peau. Le changement de line-up à la fin de l'année 1969 et l'enregistrement du Concerto for Group & Orchestra n'a d'ailleurs pas fait grand bruit dans la presse. Personne n'a rien compris du coup lorsque le groupe a sorti In Rock en 1970.





Le 10 Avril 2013 par WALTERSMOKE

Les morceaux durent plus de quatre minutes, c'est donc du prog !
Plus sérieusement, on ne peut pas placer Deep Purple parmi les précurseurs du rock progressif. Certaines structures complexes sont certes bien présentes, notamment sur "Exposition", mais l'esprit était plus d'être original plutôt que de vraiment briser les codes, et le but final tend plutôt vers le rock "classique". Ainsi, The Book of Taliesyn peut être considéré comme du proto-prog, comme les deux premiers Yes, sauf qu'il constitue une sorte d'aboutissement dans le genre alors que pour Yes, cela sonne plutôt comme le début. Mais il sonne également assez hard rock.





Le 10 Avril 2013 par Ramon (visiteur)

A l'époque le répertoire de DP est pour beaucoup constitué de reprises. Jon Lord vient de Artwoods et Blackmore de Screaming Lord Sutch, entre autres, ce sont donc des musiciens expérimentés à l'instar de la paire Page/Jones qui va créer Led Zep.
Le fait que ce soit une reprise de Joe South, "Hush", qui propulse DP dans les charts US (et non anglais) allié à l'image accolée de "supergroupe" due au passé de ses fondateurs, ne leur vaut au mieux que l'indifférence des critiques européens, au pire les sarcasmes. D'autant que Vanilla Fudge occupe le même créneau.
Pourtant il y a un côté "swinging London" typiquement sixties qui me semble plus prononcé chez DP que chez VF.Son aspect psyché lorgne plus vers la pop, ce qui est dû pour beaucoup à la voix d'Evans et au jeu de basse de Simper. D'ailleurs ils seront débarqués quand le groupe décidera de durcir son jeu.
Concernant le prog, on n'est pas non plus chez The Nice.
Pour le Hard, Iron Butterfly et surtout Blue Cheer me paraissent avoir une longueur d'avance sur DP en 1968.








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