Très bonne question, à laquelle je ne suis pas certain d'avoir la réponse... Elle est peut-être sur Wikipedia. Alors je dirais peut-être l'aspect délirant et "cosmique" propre à son créateur (il me semble) George Clinton (Parliament / Funkadelic) ?

Rythmique constante sans pour autant parler de boîte à rythme, son brut comme le rock, fort jazzy loin des influences disco de la même époque, et un gros bordel de n'importe quoi pendant les chansons. Je veux dire par là des solo, des "blabla" du chanteur et autres musiciens. Pas de structure, tout est décontracté, donnant lieu à des concerts de plus de 3h avec des morceaux rallongé parfois jusqu'à une demi-heure d'impro, de solo, de "everybody say ..." de la part de Clinton et d'autres chanteurs, etc. Bref, c'est du "cool funk", le côté rasta du funk, des drogués décontractés et délirants.

La description du P-funk donnée par Anti-Coessens ci-dessous est plutôt juste. Ce qui me semble distinguer les formations emmenées par Clinton au sein du genre Funk est la forte dose rock (chez Funkadelic plus que chez Parliament bien que les deux entités soient à certaines périodes indiscernables l'une de l'autre) apportée par les guitaristes successifs. Eddie Hazel, Michael Hampton (a.k.a Kidd Funkadelic), "Catfish" Collins et dans une moindre mesure Garry Shider et Tawl Ross étaient des fines gachettes qui jouaient très saturé dans le lignage d'Hendrix (Hampton et Hazel surtout). Un rock au parfum psychédélique prononcé dû à la consommation considérable de drogues en tous genres et notamment synthétiques. Ça fait des années que je repousse le projet de m'atteler à la lecture des mémoires de George Clinton doutant précisément de ses capacités à se souvenir de quoi que ce soit. On rajoute les claviers de Bernie Worrell, une basse mi-spatiale, mi-aquatique, douze choristes, un vaisseau spatiale et on obtient Parliament/Funkadelic, soit le Big Bazar, La Bande à Basile, Le Martin Circus et La Compagnie Créole sous acide.

Anti- Coessens et Jasper délivrent la définition exacte de cette fusion.
Quoi rajouter le P-Funk provient tout simplement des lettres des 2 groupes de l'ancien coiffeur, d'un coté PARLIAMENT, FUNKADELIC de l'autre.

L'arrivée de Bootsy COLLINS (ex James BROWN) et de son frangin Phelps "Catfish"vont accentuer cette coloration.
Au fur à mesure que les produits pour paradis artificiels vont augmenter en terme de consommation, le dosage des ingrédients de Rock Psy et de Fuzz Guitar vont augmenter eux aussi.

@jasper "doutant de ses capacite à se souvenir de quoi que e soit" pourquoi ? trop drogué ? probleme de santé ?

@ huile alain

Oui, à cause de sa consommation de substances illicites. Le LSD dans un premier temps, qui comme chez le GRATEFUL DEAD est un instrument à part entière dans ces groupes permettant l'exploration de nouveaux mondes et puis le crack auquel Clinton sera accro pendant de longues années. Et toute la bande est concernée: Bootsy Collins qui s'est fait viré de chez James BROWN à cause du LSD, Tawl Ross qui quitte le groupe suite à un mauvais trip avec graves séquelles cérébrales, Eddie Hazel et ses soucis d'addictions multiples (un an de prison pour avoir agressé une hôtesse de l'air, défoncé au PCP), Tiki Fulwood accro à l'héroïne...

Quand je pense au groupe Fatback, ils avaietn aussi un style plutôt décontracté, passif, mais ils n'ont jamais été cité comme groupe "p-funk" donc je me demande si l'appelation "p-funk" es pas simplement une façon de ire que c'est un groupe de la "famille Cliont, Collins etc" plutôt qu'un style à part entiere.