LINKIN PARK a forgé sa popularité sur un parti pris assez audacieux, celui d'allier un hip-hop moderne à des sonorités metal, en se basant sur une alliance impromptue entre de gros riffs saturés et des scratches aux platines à tous les coins de refrains, et surtout sur un duo de chanteurs qui n'officient pas dans le même registre.
Puis c'est progressivement totalement parti en couille. Après un "Meteora" toujours aussi metal mais pas franchement convaincant, LP se met à la Pop Rock de bas étages avec un "Minute to Midnight" aussi puérile qu'indigeste, et maintenant, dans ce qui s'apparente à une véritable descente aux enfers, on a droit à de la pseudo electro expérimentale à deux balles...
Que les choses soient claires : ceux qui aiment l'esprit Rock'N'Roll en seront pour leurs frais. Sur ce que disque tout sonne faux, pour la simple et bonne raison que tout, de A à Z, est faux. Les sonorités sont synthétiques, fades, sans saveur, on se demande où sont passés les musiciens et Chester Bennington passe vraiment pour un gros con à gueuler piteusement sur des sons sans relief dont on se demande vraiment s'il sont l'œuvre du groupe.
Il ne s'agit pas ici d'une simple question de reconversion. On peut se reconvertir sans faire de la merde. Avec "Thousand Suns", LP ne fait pas de la musique, mais un produit commercial. N'est pas DAFT PUNK qui veut ! Au lieu de vaquer à leurs projets solo, Shinoda et Bennington feraient bien de reprendre LINKIN PARK en main. Parce que là je vois difficilement comment la platitude totale de leur musique et le vide intersidéral de leurs compositions pourra passer plus longtemps inaperçu aux oreilles des malheureux consommateur qui vont encore allier benoitement dilapider leur argent dans cette... dans cette merde il faut bien dire les choses comme elles sont !
Bref niveau technique : zéro, intérêt : zéro, créativité : zéro. 0/5. à peine de quoi faire de la musique de fond pour un restaurant McDonald.
