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Zebda
Essence Ordinaire
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le 19 Mars 2011 par PACHENKA

J'ai un problème avec ce disque. Les passages radiophoniques jadis incessants de "Tomber La Chemise" n'a fait que m'écoeurer au point de refourguer l'album chez un disquaire pour le rayon occasions.

le 18 Mars 2011 par MOHO

De la musique de Gauchos pour les Bobos. J'aime pas leur côté "artiste engagé" et leur discours gentillet me gonfle (tout le monde il est beau...). Moi, j'habite une cité sensible, et cette rengaine, je la vomis ! La musique est quelquonque et Dieudonné est bien mieux maintenant qu'à l'époque. Sûr que ZEBDA ne l'inviterait plus maintenant: tant mieux ! C'est lui le vrai rebelle !

le 18 Mars 2011 par TONTON CLEM


Hey ! Ah Mastcard, ta chronique m'a fait remonter 10 ans en arrière... Je me revois à 8-9 ans à danser comme un marginal sur "Tomber la chemise" pour la kermesse de l'école ! ZEBDA, c'était un phénomène à l'époque. Tandis que les girls se passionnaient pour BRITNEY SPEARS ou les comédies musicales à la con (malheureusement, ça n'a pas tellement évolué, hein...), nous les boys découvrions ce groupe toulousain qui faisait un carton avec le titre "Tomber la chemise". Et dire que c'est déjà loin tout ça... J'ai ressorti l'album "Essence Ordinaire" (1998) y a pas très longtemps, rangé entre deux CD compiles bien risibles (ben oui, on a tous été jeunes).

Sur ma vieille radio-cassette, je mets le disque qui s'ouvre sur "Y a pas d'arrangement", titre efficace qui met l'ambiance de par son ton funky et son appel fédérateur ("On est là pour faire la fête !"). Vient ensuite "Tomber la chemise", que l'on ne présente plus, hymne tubesque qui a fait danser les petits comme les grands (je sais de quoi je cause !). "Double peine" est un morceau super entraînant, qui se démarque par ses envolées de flûte orientale. L'itinéraire d'un jeune maghrébin au pays des vaches et du Mont Blanc nous est parfaitement conté dans "Tombés des nues", chanson plus légère et un peu mélancolique dans le fond. "Quinze ans" traite de l'intégration encore difficile des étrangers, tout comme "Je crois que ça va pas être possible", chanson contestataire avec en prime quelques apparitions de Dieudonné (curieux d'avoir choisi une personnalité pareille, bien qu'à l'époque, ce fieffé salaud n'avait pas encore sa carte FN...).
"Je suis" est un titre prenant, avec un jeu de basse particulièrement stylé. On retombe dans une atmosphère plus décontractée et acoustique avec "Tout semble si...", ballade réconfortante aux forts accents orientaux. La verve fédératrice reprend nos Toulousains dans l'énergique "On est chez nous", qui donne vraiment envie de chanter et de bouger. L'accordéon est mis à l'honneur sur "Oualalaradime", chanson aux paroles bien caustiques. L'un des morceaux que je retiendrai le plus de cet album est "Le Manouche", excellent tant au niveau des textes que de la musique. "Né dans la rue" est sympathique, mais loin d'être essentiel à l'instar du "Petit Robert", qui lui, clôt le disque en beauté. Le talent de parolier du leader Magyd Cherfi (que j'ai eu la chance de rencontrer) est manifeste dans ce récit sur l'enfance à la fois captivant et bouleversant qui ne laisserait personne indifférent. Peut-être le véritable sommet de cette "Essence Ordinaire"...

ZEBDA, c'est un concentré de jeunesse qui nourrit mon coeur nostalgique. "Essence Ordinaire" (1998) est un album exemplaire aux multiples facettes, qui propose ce que l'on fait de mieux en France, à savoir de la musique engagée qui vise à rassembler les gens, de quelque origine qu'ils soient ou bien les faire bouger au son de mélodies variées et entraînantes (loin de toutes les conneries pop ou variette que l'on nous pond maintenant dans l'Hexagone). Bref, une oeuvre majeure du rock français.

Morceaux favoris : "Tomber la chemise", "Double peine", "Je crois que ça va pas être possible", "Le Manouche", "Le Petit Robert".













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