Tout aussi conteneur de brutalité, L'Eau Rouge est dans la continuité du premier album. Musique industrielle et brutale avec quelques humeurs théâtrales comme dans "Les Enfants" et "Charlotte", chant rauque et rugueux qui faire ressortir l'accent de Franz Treichler. Les machines tapent, ronronnent comme dans le morceau-titre, "L'Eau Rouge", intègrent des échantillonnages de symphonies qui accompagnent des pilonnages rythmiques ou font bouillir le chaudron ("La Fille De La Mort"). Roulant lourdement à toute allure, "Longue Route" est le morceau le plus fonceur ici.
L'Eau Rouge est aussi le dernier album avec Cesare Pizzi, qui sera remplacé par Alain Monod qui restera plus de vingt ans dans le groupe, avant le retour de Pizzi dans les années 2010.
Étant plus personnellement habitué aux ambiances plus atmosphériques sans les gros rouages froids des débuts des Young Gods, m'adapter ne devrait pas trop me demander beaucoup de temps tant le rock indus rugueux des trois suisses marque l'esprit.
