In Rock est un album un peu problématique pour moi.
Il est évidemment d'une importance considérable dans le dévelopement du hard rock et du heavy metal. A mon sens, peut-être encore plus que Led Zep et Black Sabbath : le chant de Ian Gillan est puissant, agressif, et suraigu, il inspirera nombre de futurs chanteurs de heavy et de hard (Bruce Dickinson en tête). Et les duels instrumentaux virtuoses entre Ritchie Blackmore et Jon Lord inspireront de nombreuses paires de gratteux. Que dire aussi de la rythmique ultra heavy de "Hard lovin' man"?
L'album démarre en trombe, avec le génial "Speed king", le peu finaud mais très efficace "Blood sucker"; et bien entendu le légendaire "Child in time". Ce dernier est vraiment un titre étonnant : fait de bric et de broc que l'on retrouve chez d'autres artistes (Beautiful Day, Wishbone Ash...) il n'en demeure pas moins un titre grandiose et exceptionnel.
Seulement voilà : la suite est nettement moins intéressante. "Flight of the rat" est un morceau raté, peu maitrisé, aux lignes de chant horripilantes. "Hard lovin' man" prend rapidement la direction d'un jam, certes puissant, mais musicalement peu intéressant. Reste "Into the fire" et "Livin wreck", 2 morceaux sympathiques mais pas non plus exceptionnels. Et quoi qu'on en pense "Black night" ne fait pas partie de l'album. Bref, passé les trois premiers titres, In Rock ne propose plus rien d'exceptionnel. L'album manque d'homogénéité qualitative et au final ne s'avère pas tant supérieur que cela au 3ème opus éponyme.
C'est pour cela que je ne parviens pas à lui mettre la note maximale. Malgré l'apport conséquent de Ian Gillan et Roger Glover, et les trois classiques d'ouverture. Mais ce line-up là sortira son véritable classique 2 ans plus tard, avec le fameux Machine Head, un album parfait du début à la fin.
