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HARD ROCK  |  STUDIO

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2014 The Official (overseas) ...
  The Official (overseas) ...
2017 Infinite
2020 Whoosh!
2021 Turning To Crime
2024 =1
 

- Style : Thin Lizzy, Electric Sandwich, Uriah Heep, Eloy, Led Zeppelin, Scorpions
- Membre : California Breed, Msg, Flying Colors, Gary Moore , Kansas, Rainbow, Billy Cobham , Tony Iommi , Black Sabbath, Captain Beyond, Who Cares, Blackmore's Night, Ian Gillan , Tommy Heart , Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Glenn Hughes , Joe Lynn Turner , Warhorse, Whitesnake
 

 Site Officiel (3954)
 The Deep Purple Appreciation Society (1582)

DEEP PURPLE - In Rock (1970)
Par MASTCARD le 28 Mars 2011          Consultée 9890 fois

BRRROOOOUUUUUMMMMMMMM !!!

Ce vacarme terrible résonne sans fin dans votre lecteur pendant près d’une minute. La guitare est frénétique, hantée par le Diable qui ricane grâce au vibrato de la stratocaster ; la batterie est titanesque, surpuissante, ravageuse ; la basse gronde et l’orgue rugit ; les amplis crachent, les vitres cèdent. Tout s’écroule.

Ça devait arriver, ainsi s’achève l’ère de la pop gentillette et du rock à pépère. L’heure est au rentre-dedans, et après que LED ZEPPELIN a ouvert la voie au Hard-Rock avec une teinte bluesy, DEEP PURPLE instaure son propre concept deux ans plus tard, beaucoup plus direct : une rythmique qui bourrine, un orgue saturé grinçant, une guitare insaisissable, un chant avant-gardiste, le tout avec un son crasseux, poussé au max, au risque parfois de tout faire péter pendant les enregistrements. Pour le coup, c’est sûr, c’est facile d’accès. Vous n’avez d’ailleurs aucun effort à faire pour comprendre quoi que ce soit de ce qui se passe. Vous la bouclez, vous serrez les dents, et vous priez pour être encore vivant après ce qui est pour l’époque l’équivalent d’une charge de sept suppositoires taille XL qui se tiennent la main, prêt à en découdre avec le premier sceptique venu.

Pourtant, rien ne laissait présager un tel changement d’orientation musicale. Mais après trois albums peu remarqués, un membre du groupe a décidé qu’il était temps de passer aux choses sérieuses : Blackmore est aux anges. Il jugeait avoir fait assez de concessions en laissant Jon Lord monter son projet de Concerto Rock, et maintenant il en a ras-le-bol. Il prend les rênes du groupe et donne le mot d’ordre pour le prochain disque : If it’s not dramatic or exciting, it has no place on this album. Tout est dit, voici la définition du Hard-Rock à la sauce DEEP PURPLE, qui s’exprime de la façon la plus impulsive ("Speed King") et la plus grandiose ("Child In Time") sur cet album gravé dans la pierre, et dans l’Histoire.

Or, après ce demi-suppo qu’est l’introduction toute en subtilité de "Speed King", le calme revient, incarné par un orgue relaxant. Tout va bien, les meubles tiennent, on se laisse bercer, jusqu’à ce que vienne LA note, qui dure, dure, dure… et PAF ! L’orgue, la guitare et la basse s’assemblent pour former un être massif, répétant un riff ultra-efficace, guidés par la frappe de Paice, et sur lequel Gillan chante et hurle avec un charisme à faire pâlir Robert Plant. Mais là où Gillan l’enfonce complètement, c’est sur le morceau le plus anthologique du groupe, le plus audacieux, qui se résume à trois accords, j’ai nommé "Child In Time" ! Dix minutes d’une intensité monumentale ! Quelle claque ! Beau et terrible à la fois, c’est à pleurer. Le chant est divin, Blackmore s’affirme comme un guitariste accompli, prêt à tout balayer, et l’orgue est sur le point d’exploser. Un morceau à écouter absolument, mais si vous avez déjà mal après "Bloodsucker", ne tentez pas le coup, le risque est énorme.

Une fois que tout cela a été dit, présenter le reste de l’album est une corvée si l’on veut absolument éviter de se répéter. Citons simplement les meilleurs titres : "Flight On The Rat", "Living Wreck".

Mais alors que vaut cet album quarante ans après sa sortie ? Autant être clair, il est une pièce maîtresse dans la discographie de DEEP PURPLE. Jamais le groupe ne se montrera aussi puissant en studio, le son est unique. Ses détracteurs lui reprochent un manque de créativité, une monotonie lassante autant dans le fond que dans la forme. Les fans du groupe, eux, le vénèrent et cassent souvent la gueule aux détracteurs. Autant bien choisir son camp.

P.S: Il était question lors de cette chronique de la version remasterisée de l'album, sortie en 1995, qui comporte les sept morceaux de base, "Black Night " en guise de huitième morceau, et six morceaux bonus. Si parmi les bonus, très peu sont réellement intéressants (puisqu'il s'agit de versions alternatives, de remix, ou de chutes de studio), je peux vous conseiller "Cry Free" qui vaut ce qu'il vaut.

Note réelle : 4,5/5

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   (3 chroniques)



- Ritchie Blackmore (guitare)
- Ian Gillan (chant)
- Roger Glover (basse)
- Jon Lord (claviers, orgue)
- Ian Paice (batterie)


1. Speed King
2. Bloodsucker
3. Child In Time
4. Flight On The Rat
5. Into The Fire
6. Living Wreck
7. Hard Lovin' Man
8. Black Night



             



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