Comment commenter la folie?
Cet album se présente comme un (court, 39 mn) disque dans lequel une foultitude de styles, emprunts, références et influences se côtoient pour le meilleur de notre cœur et oreilles et le pire de notre cerveau.
Clairement orienté musique baroque, thrash, musette et break beat, Igorrr n'hésite pas à également convoquer Erik Satie ou Napalm Death pour des tempêtes et orages émotionnels.
Comment résister aux pianos, batteries, violes, clavecins, guitares, basses, violons... et Commodore 64 (8 bit)
La maitrise totale de tout ces éléments peut faire peur tant l'atmosphère semble paraitre empreinte de pure folie et d'aliénation mentale.
Mais où Gaultier Serre va t il chercher tout cela?
Les voix sont soit claires et opératiques soit growl hurlées et les choeurs slaves donnent au tout une couleur humaine attachante qui nous ramène petit à petit vers la raison tant on s'en éloigne indéniablement.
Mais c'est sans compter le morceau suivant qui sera toujours plus fou!
Ainsi cet album semble n'être qu'un voyage dans un tableau de Jérôme Bosch, difficile de s'en extraire une fois entré.
Mais la durée du LP rend le tout digeste car Gaultier Serre a heureusement su doser son absinthe, nous évitant l'overdose.
Morceaux préférés? tous
