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BAROQUE/BREAKCORE/METAL  |  STUDIO

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2010 Nostril
2012 Hallelujah
2017 Savage Sinusoid
 

2006 Poisson Soluble
2017 Savage Sinusoid
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IGORRR - Savage Sinusoid (2017)
Par SASKATCHEWAN le 19 Décembre 2017          Consultée 1654 fois

Il y a des albums comme ça, hein, pouet !

Voilà en résumé l’état stagnant de ma petite quantité de matière grise quand on la place en présence du dernier album d’IGORRR. Cela fait six mois que ça dure. Pas moyen de se faire un avis définitif. Le nœud du problème, au fond, c’est que ça ne me fait plus rire. Ce Savage Sinusoid n’est pas très rigolo, eh non ! Pas comme Hallelujah. Pas comme Nostril. Pas comme Moisissure. Pourtant il en a déjà sorti des trucs vaguement sérieux, le gars Gautier SERRE. CORPO-MENTE, c’était plutôt très bon, dans son genre. Mais là c’est différent.

Déjà, il faut préciser que ce dernier né est paru sur Metal Blade, le label de CANNIBAL CORPSE, AMON AMARTH, ENSIFERUM, SCHNAPPI DAS KLEINE KROKODIL, DARGONFORCE et autres excommuniés en puissance. Du metal, oui bonnes gens, du metal… Il faut dire que sa crémerie précédente, le très électronique Ad Noiseam, ne répond plus aux appels de détresse depuis plus d’un an. On tient peut-être un début d’explication à l’évolution du son d’IGORRR sur Savage Sinusoid, tout d’un coup beaucoup plus metal, beaucoup plus lourd, avec des guitares bourdonnantes qui prennent le dessus sur les boîtes à rythmes. Le décor est posé dès le titre d’ouverture « Viande », avec des grattes pachydermiques à côté desquelles même les hurlements de Laurent LUNOIR semblent appartenir à un caniche en colère.

Après tout, pourquoi pas. Ce qu’il a perdu en vélocité, IGORRR aurait pu le gagner en profondeur. Le problème, c’est que le schéma de ses morceaux est devenu beaucoup trop prévisible. Tout ce qui faisait le sel de la première écoute d’un album d’IGORRR, l’attente fébrile du break loufoque, a presque totalement disparu. La plupart des morceaux fonctionnent comme ça : intro avec un son un peu décalé, les grosses guitares déboulent, soutien de la boîte à rythmes, puis intermède confié aux bons soins de Laure LE PRUNENEC et de sa très belle voix. En conclusion, l’effet original du début est rappelé. Il n’y a pas vraiment de mélange, chaque élément se succède bien sagement, sans jamais atteindre cette sensation de cacophonie complètement jouissive des albums précédents. Poussé à l’extrême, cela donne « Spaghetti Forever », dont chaque variation se voit venir à des kilomètres.

Bien qu’assez court, Savage Sinusoid est en plus assez monotone, trop précieux, trop grandiloquent, sans cette touche de folie qui donnait un sens aux excès de Gautier SERRE et sa bande. Il y a quelques moments de grâce : le piano fragile de « Problème d’émotion », le chant triste sur « Au revoir », les rythmiques démentes sur « Robert ». C’est d’ailleurs sur ces deux dernières compositions que l’on commence à entrevoir ce qu’a voulu faire IGORRR sur cet album, sans être convaincu.

Le signe le plus patent que cette évolution ne passe pas, c’est que les deux meilleurs morceaux du disque, « Cheval » et « Houmous », sont ceux que l’on aurait pu trouver sur les albums précédents. L’accordéon mène la danse, secondé par la boîte à rythmes et la basse. Sur « Houmous », la composition prend un détour inattendu avec un long passage de 8-bits, tandis que « Cheval » est sublimé par les chœurs slaves de Yasmina BARRA et Pedrou LACASA. Musique traditionnelle slave et 8-bits, voilà deux influences qui auraient gagné à être creusées…

C’est triste, un fan qui ne suit plus. Savage Sinusoid est sans doute un opus trop metal si l’on est venu à IGORRR par le breakcore. Ou si l’on a jamais trop apprécie son autre projet WHOURKR. C’est mon cas. D’autres pourront apprécier ce son plus massif, où les riffs ont acquis une place centrale. On ne rit plus, dommage.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Gautier Serre (composition)
- Laurent Lunoir (chant)
- Laure Le Prunenec (chant)
- Sylvain Bouvier (batterie)
- Katerina Chrobokova (clavecin)
- Erlend Caspersen (basse)
- Travis Ryan (chant)
- Morten Iversen (guitare, basse)
- Benjamin Violet (cordes)
- Pierre Mussi (accordéon)
- Antony Miranda (sitar, batterie)
- Nils Cheville (guitare classique)
- Yann Le Glaz (saxophone)
- Benjamin Bardiaux (piano)
- Nicolas Seguin (piano)
- Adam Stacey (accordéon)
- Pedrou Lacasa (mandoline, choeurs)
- Yasmina Barra (choeurs)
- Stuart Dickson (percussions)
- Aymeric Thomas (8-bits)
- Patrick (poulet)


1. Viande
2. Ieud
3. Houmous
4. Opus Brain
5. Problème D'émotion
6. Spaghetti Forever
7. Cheval
8. Apopathodiaphulatophobie
9. Va Te Foutre
10. Robert
11. Au Revoir



             



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