J'ai profité de ce mois de novembre (confinement) interminable et aride pour me replonger dans la discographie de Devin, découvert il y a quelques années seulement grâce à Erwin à qui je ne cesse jamais de rendre hommage dès lors que je m'épanche sur le génie du divin chauve. Quatre ans après la publication de cette chronique emphatique que j'ai avec le recul beaucoup de mal à assumer, Transcendance continue encore aujourd'hui de provoquer en moi le même vertige qui m'étreignait déjà en 2016. J'y vois une oeuvre somme, synthèse impeccable de tout ce que Devin s'échinait à atteindre avec le DT PROJECT. Évidence et fluidité des compositions, qualité ahurissante du mixage, interplay irréprochable, en réalité ce disque est également et surtout le chant du cygne d'une période qui aura duré à peine une décennie - DT ayant dissout le DTP à la fin de la tournée du disque.
J'exhorte tous les fans qui liront ce commentaire à prendre le temps d'écouter les podcasts que Devin a commencé à enregistrer au printemps dernier lors de son lockdown canadien. Il y détaille la genèse et les conditions de production de ses albums en commençant par Ocean Machine évidemment, le tout sous fond d'autopsychanalyse passionnant. Dans l'épisode consacré à Infinity, il explique notamment la raison pour laquelle il a décidé d'utiliser le morceau "Truth" remixé et remasterisé pour ouvrir Transcendance.