Salut !
Je peux citer le site du "souvenir français des Hauts-de-Seine" (pas vraiment des fachos, donc) :
Une remarquable étude sur plus de 600.000 engagés, ayant servis entre 1831 et 1961, montre que la nationalité la plus représentée est l’Allemagne, avec 210.000 légionnaires (35%, certaines soures vont jusqu'à 80% !), très largement devant l’Italie (60.000), la Belgique, l’Espagne, la France, la Suisse et la Pologne. Il est clair que les engagements sont totalement liés aux événements du moment : ainsi, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Allemands viennent frapper aux portes des bureaux de recrutement : passé à faire oublier, ou à effacer de sa mémoire, retour sur le sol natal impossible, anéantissement des familles d’origine (…). Parmi ces engagés, figurent aussi de jeunes gens – et de moins jeunes – issus de la Wehrmacht ou de la Waffen SS.
En Indochine.
Dans son livre Par le sang versé (Ed. Perrin), Paul Bonnecarrère explique le cas de nombreux Allemands au sein du 3ème Régiment Etranger d’Infanterie pendant la guerre d’Indochine (formé à l’époque de 33% d’Allemands) :
- « Krugger est un ex-lieutenant de la Wehrmacht. Croix de fer. Multiple citations. Evadé d’un camp de prisonniers américain de la région de Munich l’année dernière. A gagné l’Algérie par l’Autriche, l’Italie, la Tunisie, apparemment seul ».
- « Ruhmkorft, ancien adjudant de la Wehrmacht, Kalish, qui combattit dans les rangs de l’Africa Korps, et fut l’ordonnance du maréchal Rommel ».
- « Wolfram, ex-capitaine SS ».
- « Hoffmann, légionnaire de 2ème classe (il a toujours refusé de participer à un peloton d’avancement), est pourtant une des personnalités du 3ème Etranger. Nul n’ignore au bataillon son identité réelle : Karl von der Heyden. Ex-plus jeune capitaine de la Luftwaffe. Croix de fer à 24 ans. Multiple citations. Une vingtaine de victoires aériennes. L’hebdomadaire Der Adler lui consacra en 1943 sa couverture et plusieurs pages. C’est un véritable héros national que tous les Allemands du régiment connaissent et vénèrent ».
L'anecdote du "heil Hitler" vient de Goulven Pennaod (Georges Pinault), nationaliste Breton.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, Georges Pinault, étant trop jeune, comme des dizaines de milliers d'autres Français, pour entrer dans la Waffen-SS, s'inscrit aux « Jeunes de l'Europe Nouvelle » (JEN), création du Groupe Collaboration à destination des adolescents. Il est condamné à cinq ans d'indignité nationale. Son ami romancier, le Waffen SS français Saint-Loup, le présente ainsi dans son livre Les Nostalgiques : « Goulven Pennaod n'avait pas quinze ans en 1943. Ne pouvant rallier la Waffen SS, il s'était inscrit aux jeunes de l'Europe nouvelle. Prison Jacques-Cartier à Rennes en 1945. Cinq ans d'indignité nationale en raison de sa jeunesse. (...) Il se retrouve au Pays de Galles, soldat dans l'armée secrète des séparatistes. (...) Il traîne sa nostalgie de la guerre qu'il n'a pas faite aux côtés du IIIe Reich socialiste. Ce socialiste anti-communiste se console en contractant un engagement pour l'Indochine pour, disait-il, "continuer la croisade anti-bolchévique". » Il est sous-lieutenant durant la guerre d'Indochine où il participe à la bataille de Diên Biên Phu. Il fut décoré de la Légion d'honneur qu'il refusa. En 1959, il écrit sa première œuvre publiée en breton sous un pseudonyme : « Ur gudenn a vannouriezh : an tennan nuzh an aerloc'hennoù (source : Wiki).
À Diên Biên Phu, il combat les Vietnamiens avec des légionnaires qui lancent leurs grenades au cri de " Heil Hitler ! " Saint-Loup fait dire à Pennaod : " Si nous avions gagné la guerre, il n’y aurait plus de Russie, pas de communisme français, chinois ou viet ! " La notice biographique qui lui est consacrée par Dictionnaire des écrivains (!) d’aujourd’hui en Bretagne (Institut Culturel de Bretagne) précise qu’il est né à Saint Malo en 1928 où il a fait ses études secondaires. Puis : " Militaire de carrière, capitaine d’artillerie de marine (ER), il a été au Vietnam (parachuté sur Diê Biên Phu quelques jours avant la capitulation) où il fut fait prisonnier. Carrière au Maroc, en Oubangui et au Congo. "
Amitiés.