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David Bowie
Station To Station
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le 07 Janvier 2025 par MASTERFAN


La question de la créativité sous substances illicites posée par Cyril dans sa chronique de STATION TO STATION revient régulièrement lorsqu’on se penche sur ce dixième album. Il n’y a pas de vérité, quoi qu’on en dise, les disques solos de Syd Barrett, ou encore le cinquième album au titre à rallonge des Stranglers ne sont par exemple pas des super-réussites en la matière. A l’inverse les Beatles, ou certains autres, ont plutôt pu en tirer partie (il suffit de penser à « Strawberry fields forever »).

Pour ce Bowie-là et cette époque-là, c’était vraiment du très lourd puisqu’il racontait être devenu complètement fou en 1976, et ne même plus se souvenir des sessions. On pourrait avancer, sans certitude, que ça a pu l’aider à sortir de son trip soul-funk de YOUNG AMERICANS en lui faisant réinjecter des éléments plus pop de sa vie précédente (chassez le naturiste, il revient au bungalow). D’ailleurs, ce qui fait la spécificité de STATION TO STATION, c’est qu’il fait le grand écart entre un peu tous les styles. Comme il n’y a que six morceaux, je vais les considérer par ordre d’importance me concernant.

En or, le morceau qui me plaît le plus : l’éponyme. C’est un classique qui aurait pu y gagner à être resserré à 7-8 minutes, principalement en raccourcissant l’intro-locomotive. Les quatre parties, qui en font un bizarre objet prog-funk-pop, sont toutes mémorables.

En argent, « Word on a wing » : le niveau de chant et d’implication sur le refrain atteint la quasi-perfection, Bowie se fond complètement dans son morceau, habité. Et le piano n’est plus du piano de saloon imbuvable qui suit bêtement le rythme, ici il touche juste.

En bronze, « Wild is the wind », encore un classique, on est heureux de constater que Bowie a enfin compris à quoi servait une reprise (il l’oubliera complètement sur TONIGHT en 1985). Il apprivoise ici un vieux nanar pour le sublimer, c’est du grand art. Ces trois morceaux sont évidemment ceux dont l’esprit reste le plus éloigné de YOUNG AMERICANS.

Bowie n’est toutefois pas encore complètement guéri. Au pied du podium, les autres titres naviguent comme ils peuvent dans la continuité des errances du précédent album et sont en conséquence bien en-dessous. Pas complètement inintéressants non plus, surtout « Golden Years », single qui fût un tube aux States dans la foulée de « Fame » (ce qui fait peur en soi). Plus travaillé, plus consistant, et beaucoup moins laid que le zéro degré Kelvin de l’oeuvre de Bowie (au moins là, il y a une mélodie et un refrain). Malgré son pedigree douteux, comme le single « Young Americans », « Golden Years » s’écoute sans souci.

« Stay » se voit sauvé de la chiantitude par l’intervention miraculeuse d’une guitare qui vient défunkiser le truc, à en faire plussoyer les visiteurs du site annexe. Enfin le morceau le moins intéressant du lot, « Tvc15 » - le piano de saloon revient à nouveau casser les couilles - qui n’a pu bénéficier de la trousse de secours pop-rock. Pas nul, mais il ne pourra échapper à son destin d’être une fois sur deux zappé.

Mon ressenti 2025 : TRIPPANT (5) : Néant. DELECTABLE (4,5) : Station to station, Word on a wing. SEDUISANT (4) : Wild is the wind. PLAISANT (3,5) : Golden years. INTERESSANT (3) : Stay. EMOTION LIMITEE (2,5) : Tvc 15. Bilan 3,67 et Top 5 à 3,90 : STATION TO STATION cote pour moi 3,79 soit 15,16 /20.

Lorsqu’un album compte peu de morceaux (qui traînent en conséquence forcément en longueur), c’est risqué, quitte ou double, il ne faut se louper sur aucun d’entre eux, sinon ça peut très vite devenir une arnaque. STATION TO STATION ne peut être considéré comme une arnaque même s’il n’est qu’à demi-excellent seulement. Il constitue une étape importante de la discographie de Bowie, impossible à ignorer. Eval exacte : 3,5.

le 26 Avril 2020 par ARP2600


Même si je ne suis pas vraiment fan de la musique de Bowie, j'ai tendance à avoir une opinion assez normale au sujet de la plupart de ses albums. L'exception est Station to station. Je ne l'aime pas. Il est bien réalisé et interprété mais je m'ennuie à son écoute. Je n'essaie même plus d'écouter l'horripilante "TVC 15" en entier. Le reste est juste peu passionnant mais c'est peut-être une question de goût... n'empêche que les Talking Heads feront tellement mieux en matière de rock funky... Bref, seule "Golden Years" me plaît réellement sur cet album de transition.

le 25 Janvier 2016 par SGT JAKKU


Ça y est, on y est ! Nous rentrons dans la période la plus passionnante du Duke jusqu'en 79 ! Celle qui ne vieillira jamais, celle qui marquera l'artiste au point qu'il y reviendra sans cesse sur quasiment toutes ses dernières productions (même les 80's de Bowie bénéficieront de ces trouvailles diluées dans la pop évidemment mais bien présentes). Après tant de mutations, la formule est enfin trouvée pour Mr Jones !
Station To Station est un album incontournable. "Stay" me fout la chair de poule tellement c'est bon !

le 21 Octobre 2011 par BENNETT


Ne cherchez plus, voilà le plus grand disque qu'ait jamais enfanté ce dieu vivant de la musique.

Œuvre hors du temps mais profondément ancrée dans son époque, ce qui est un paradoxe en soi, voilà ce qu'est Station to Station. Intime mais déchainé, court mais intense, placé à un moment charnière de la carrière de Bowie, cet album réussit le pari couillu de lancer une funk expérimentale sans la moindre concession avec des titres à la rythmique de malade mental (TVC 15, Stay et surtout Station to Station), d'ailleurs, la notion d'album concept prend tout son sens avec l'écoute du premier morceau qui nous plonge à la lisière de deux univers, celui de l'Ouest, aride et menaçant, face à l'Est, fécond et revigorant, une manière bien personnelle pour David de dire tout le bien qu'il pense de son exil allemand.

C'est en écoutant un disque comme celui-ci qu'on ne peut pas douter de la puissance d'un média comme la musique, on la vit, elle nous rentre dans la peau pour ne plus nous quitter et nous communique des choses.

Le genre de trucs qui nous tombe dessus, allez.... une fois tout les dix ans dans une vie de mélomane, raison de plus pour défendre ce joyau au sein d'une immense discographie.

le 21 Février 2010 par TERRY


Son plus grand album, de toute sa carrière, un sommet absolu, trop court, mais magistral.













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