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David Bowie
Diamond Dogs
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le 21 Février 2010 par TERRY


Désolé de choquer les fans, mais j'ai toujours haï ce disque foutraque, excepté deux chansons, "Diamond Dogs" et "Candidate" (oui, foutraque, je sais, mais la voix de Bowie, qui monte dans l'hystérie, j'adore sur cette chanson). Le reste, je ne supporte pas.

le 18 Août 2009 par TERRY


De tous les albums que David Bowie a fait, Diamond Dogs (sorti en 1974) est probablement un des pires avec Tonight, Never Let Me Down et Let's Dance. En tout cas, le plus ancien de ceux-là, donc le premier mauvais album qu'il ait fait.

En 1974, Bowie, en pleine dérive cocaïnée, rencontre l'écrivain William Seward Burroughs (auteur du monumental La Machine Molle), grand spécialiste de l'underground beat, des drogues et de l'écriture automatique. Il initie Bowie à ce principe littéraire assez décalé (et au vu des paroles de Diamond Dogs, on se rend compte que Bowie a mal assimilé la leçon : ça parait automatique, certes, mais sans aucun talent).

En même temps, Bowie, débarrassé des Spiders From Mars, du personnage de Ziggy Stardust et du glam-rock, se prend d'envie de faire une adaptation 'rock apocalyptique' du roman 1984 de George Orwell. Mais la veuve de Orwell refuse catégoriquement. Qu'à cela ne tienne : Bowie la fera, cette adaptation, mais en totalement transfigurée, créant un monde apocalyptique futuriste bien à lui, celui des Chiens de Diamant, monde dans lequel évolue le personnage du névrosé Halloween Jack (nouveau déguisement bowien après Ziggy Stardust, et avant le Thin White Duke), probablement l'hybride homme-chien de la couverture à scandale (on demandera à Bowie de flouter les parties génitales du chien-mutant, selon toute logique un beau mâle bien fourni). Et même si ça ne serait pas lui, on s'en fout un peu.

Sur la seconde face se trouvent trois chansons ayant un gros rapport avec le roman de Orwell, je ne sais pas comment la veuve de l'écrivain a réagi : We Are The Dead (allusion au roman dans les paroles : quand les deux héros découvrent que, finalement, ils peuvent se considérer comme morts à partir du moment où ils se sont aimés), 1984 et Big Brother (pas la peine de préciser pour ces deux dernières). Mais pour le reste du disque, peanuts, assez difficile de voir un quelconque lien.

L'album s'ouvre sur un hurlement de chien qui ne ressemble pas du tout à un hurlement de chien normal, puisqu'il est signé Bowie. D'emblée, on rigole. Future Legend est un court morceau expliquant les bases du concept (car, oui, Diamond Dogs est un album-concept, je ne le nie pas), avec des paroles assez troublantes (fleas the size of rats sucked on rats the size of cats, ben mon salaud ! Remercie Burroughs et ton fournisseur de neige !) et comique sans le vouloir. La jonction entre ce morceau d'ouverture et le suivant, le long (6 minutes) Diamond Dogs, est faite avec un passage simili-live assez culte : This ain't rock'n'roll ! This is genocide ! Puis le riff de la chanson-titre nous laisse présager le meilleur pour le disque. En vain. Le morceau est long, trop long, il se traîne péniblement en longueur, en long, en large et en travers, vers la fin.

Arrive ensuite un triptyque (assez ambitieux, le père Bowie, non ?) : Sweet Thing/Candidate/Sweet Thing (Reprise) (en trois morceaux séparés), assez arty. Le premier est plutôt calme et 'white soul', un peu comme Bowie le fera un an plus tard sur le mémorable Young Americans. Le second est celui où le procédé d'écriture automatique peut être le plus évident, tant il part en noisette intégrale dans sa fin (cependant, c'est une progression assez sympa, quand même). Le troisième est inévitablement un rappel du premier, mais avec la folie de Candidate, autrement dit, c'est assez con. De plus, à la fin de ce morceau, un passage tellement chiant que ça en devient outrageant essaie de faire dans la noisy music (tentative réussie, c'est inaudible), tout en faisant un point de jonction avec le prochain morceau, le cultissime Rebel Rebel. En fait, c'est assez brutal, comme jonction, disons-le tout net.

Bon, Rebel Rebel, vous connaissez, non ? Morceau culte, assez jouissif la première fois qu'on l'entend (aah, ce riff, joué par Bowie - comme pour tout le disque, sauf pour 1984), mais inévitablement lourd les autres fois, tant le morceau tourne en rond, est répétitif, se traîne en longueur...Ce titre achève la face A, et à ce moment-là, on le sait : nul risque que la face B soit meilleure (on se prend à l'espérer pourtant), ce qui signifie que la partie est foutue d'avance.

La seconde face démarre avec un hymne suave et atrocement dégoulinant de mièvrerie, Rock'n'Roll With Me. Passons. Puis We Are The Dead, probablement le seul grand moment du disque, morceau assez étrange et limite claustrophobique. 1984 et sa mélodie disco-funk (de ce fait, Tina Turner - non, ce n'est pas une insulte ! - le reprendra plus tard) essaie de vous faire danser, mais ses paroles intello-débilo-recherchées vous en empêchent. Je déconne, les paroles ne sont pas si intello que ça. Mais débiles, oui, par contre, je n'exagère pas.

Big Brother est atroce, moche comme tout, avec un refrain poussif et débile (là aussi). Il est suivi par le court Chant Of The Ever Circling Skeletal Family, qui achève le disque sur sa seule vraie note apocalyptique. Un gros délire sans queue ni tête, totalement affligeant, sur une mélodie cyclique assez groovy, sans plus. Et le disque de se terminer, et nous de nous dire que Bowie venait, ici, de se saborder, artistiquement et commercialement parlant.

La même année 1974, il sortira un double live, David Live, assez bon, malgré la présence de la quasi totalité (excepté We Are The Dead et Future Legend) de Diamond Dogs. Cependant, il faut le voir sur les photos des livrets de Diamond Dogs et David Live : à cette époque, Bowie va mal. Physiquement émacié, cadavérique, à la limite de l'effondrement, quasi zombifié. Merci la cocaïne...

A noter que ça ne l'empêchera pas de sortir ensuite deux albums majestueux (et cocaïnés), Young Americans en 1975 et Station To Station en 1976, puis de se lancer, avec l'aide de Brian Eno, dans sa fameuse 'Trilogie Berlinoise" en 1977-79. A ce moment-là, la cocaïne sera plus ou moins du passé (quoique...quoique...). Et Bowie aura atteint l'apogée de son Art.

Considérons donc Diamond Dogs comme une erreur de passage.

le 28 Septembre 2006 par ZARDOZ


Désolé, mais je n'ai jamais accroché à "Diamond Dogs". "Rebel Rebel" est tueuse, mais trop répétitive. Le morceau-titre démarre bien (comme le disque, d'ailleurs, car "Future Legend" crée un super climat) mais est trop long dans sa fin...
Le tryptique ? Mouais, j'aime bien "Candidate", c'est tout...
Quand à la face B, alors là...no comment, please !

Au fait, il n'y à pas que "1984" et "Big Brother" à s'inspirer du roman de Orwell : "We Are The Dead" aussi s'en inspire. Dans le roman, les personnages n'arrêtent pas de se qualifier de morts avant l'heure (ils ont d'ailleurs raison) en raison de 'because of all we've seen, because of all we've said'...pour paraphraser la chanson bowienne.
Pour moi, un disque raté, de même que le "David Live" de la même année. Bowie n'avait pas encore fait de mauvais disques ; c'est chose faite.

le 22 Avril 2006 par LEO


L'un de mes Bowie favoris. L'ambiance est inquiétante à souhait (et ce, dès l'intro 'Future Legend'). 'Diamond Dogs' est un morceau très typé Rolling Stones, tout comme l'est aussi le rabâché 'Rebel Rebel' (seul titre de cet album que Bowie ose encore jouer en concert).
La longue suite 'Sweet Thing'/'Candidate'/'sweet Thing(reprise)' est magnifique. 'Rock'N Roll With Me' souvent décriée, est pourtant une bien jolie ballade. 'We Are The Dead' est selon moi, le sommet émotionnel de ce disque. '1984' est la première incartade soul de notre futur Thin White Duke, mais d'une manière bien sombre et particulière! du mellotron parcours l'étrange et grandiloquent 'Big Brother' qui se dilue dans l'apocalyptique et robotique final 'Chant Of The Ever Circling Skeletal Family'. Oui, Cyril a bien raison, on ne ressort pas totalement indemne de ce genre d'expérience, mais la tenter est un plaisir incommensurable!!!













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