Merci Erwin pour la chronique de cet album !
On monte clairement de gamme pour ce Second Helping des garçons de la ville des fils de valets (oui euh..)
L'hymne de cet album est bien sûr l'incontournable "Sweet Home Alabama". Titre tres contrasté et controversé, encore aujourd'hui, il est en partie une réponse aux deux morceaux de Neil Young (dont le nom est cité dans la chanson) "Southern Man" et "Alabama" qui dressent un portrait peu flatteur des sudistes. Pour également se défendre des accusations de racisme qui vont bon train, rappelons le buh buh buh destiné au gouverneur Wallace dans la chanson après l'avoir cité, pour clôre le débat.
Sinon, deux autres sommets à mon sens : "I Need You" au tempo lent et à la guitare langoureuse, étonnant registre de nos chevelus à qui tout sied. Comment ne pas citer l'explosive version de "Call Me The Breeze" de J.J. Cale, qui comme Clapton avec "Cocaine" un peu plus tard en ont fait aux oreilles du public les auteurs erronés !
J'adore aussi le rageur "Workin for MCA" aux paroles cinglantes envers les bien nommés ("File moi mon pognon mec sinon tu te retrouves balafré"). Le riff imparable de "The Needle and the Spoon" et ce solo de Collins endiablé avec pedal wah et encore et toujours Ron Van Zant, leader du groupe, au top au chant.
"Swamp Music" shuffle bien boogie, "Don't Ask Me No Questions" avec apparition de cuivres (Bobby Keys) et "The Ballad of Curtis Loew" s'inscrivent bien dans la veine southern rock.
Bon, autant ne pas vous cacher que j'adore cet album. Pour moi, il est avec Street Survivors ce que Skynyrd a fait de mieux.