"Tristan et Isolde", bon disons "Tristan et Yseut".
Chez les Islandais, "Tristram et d'Isönd", chez les Danois (futurs normands) "Thisterom et Isall"... il y a une multitude de versions de ce conte d'amour et de mort.
Les versions les plus anciennes sont écrites en français, en vers et vers la fin du XIIème siècle, puis suivront au XIIIème siècle des versions allemande, norvégienne, danoise, islandaise, anglaise, et bien d'autres.
Trou noir, oubli... des centaines d'années passent avant qu'au XIXème siècle le romantisme s'empare du couple légendaire. C'est, avant Richard WAGNER, Walter SCOTT qui retire le voile de l'amnésie. En un peu moins d'une trentaine d'années des versions, surgissent des bibliothèques. Des manuscrits ignorés sortent de placards poussiéreux pour que nous tombions sous le charme intemporel de la belle blonde qu'est Isolde.
Le vin herbé... ce vin qui n'est pas bu par la personne qui devait le boire est à l'origine de la passion qui conduit ce couple à la mort. L'adultère bourgeois du XIXème siècle se passe la langue sur les lèvres... Quant à moi...
J'apprécie la version de Carlos KLEIBER, avec toutes les voix qui ont marqué l'histoire de l'opéra au XXème siècle. Chef d'orchestre Erich KLEIBER, son père en 1948 se risque à diriger l'opéra de R. WAGNER. (Je laisse de côté celle de
Karl BOHM, sans regret)
Et si on s'arrêtait maintenant sur le "Roméo et Juliette" d'HECTOR BERLIOZ qui enthousiasma le maître de Bayreuth ?
