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The Cure
Wish
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le 10 Août 2024 par MASTERFAN


Lorsque WISH, 9ème album des Cure, est sorti en 1992, j’étais passé à autre chose. GOING BLANK AGAIN de Ride, HENRY’S DREAM de Nick Cave ou DIRTY de Sonic Youth, entre autres, étaient passés par là et m’emmenaient beaucoup plus loin émotionnellement que les singles de Cure qui passaient sur les chaînes musicales. C’est lorsque j’ai complété, dans les années 2000, ma collection de CD de Cure, que j’ai redécouvert cet album.

Comme son nom l’indique, c’est "Open" qui ouvre WISH, magnifiquement de surcroît. On ne voit pas passer les 6 mn 50, ces mecs-là savent décidément soigner leurs entames d’albums. "High" fait correctement le boulot en tant que single, profitons-en tant que le groupe sait encore en faire. "Apart" renvoie directement à la mystique de DISINTEGRATION. La basse et les guitares engagent ensuite une joute obsédante et infernale sur le classique "From the edge of the deep green sea". Le premier tiers de l’album, 'curien' en diable, est impeccable.

Robert Smith et les siens amorcent ensuite une partie plus pop qui va monter crescendo. "Wendy Time" est censé redonner de la légèreté au truc. Ce titre nous fait surtout vieillir de quatre années, car semblant aujourd’hui plus sortir de l’album postérieur WILD MOOD SWINGS. "Doing the Unstuck" est déjà plus convaincant avant que "Friday I’m in love" ne redonne un nouveau classique tubesque au groupe. C’est simple à faire un tube finalement. Enfin pas tant que ça, puisque ce sera leur dernier réel grand tube.

"Trust" est un retour à la morosité et aux longueurs finales ‘disintegrationiennes’. Le single raffiné "A letter to Elise" vise plus le public séduit à l’époque par THE HEAD ON THE DOOR. Le rythme s’accélère soudainement avec "Cut". Sur ce morceau, Cure reste Cure mais c’est la première fois qu’on sent poindre dans sa musique les influences de la sphère Indé. Les fans n’adhèrent pas en général, perso j’adore tout ce foutoir. On peut penser parfois à Ride, pour lequel Smith ne cache d’ailleurs pas son admiration.

A l’inverse de l’album précédent, l’issue de WISH est une affaire de montagnes russes, le creux d’abord avec "To Wish Impossible Things", autre compo charmante, mais alors franchement le choix de l’alto, c’est pas mieux que du violon. Si un jour on me refile le Ministère de la Pop-Rock, ma première décision sera de ne plus autoriser QUE le violoncelle.

Remontée ensuite avec un nouvel être bien shoegazien, "End", le pendant de "Open", qui conclut l’album avec panache. L’influence de l’époque sur Cure est encore une fois ici perceptible. A moins que ce ne soit Cure lui-même qui déteigne : les Pumpkins ont dû manifestement beaucoup écouter "End" (ils renverront la balle avec ADORE) et si on a un doute, il n’y a qu’à se remémorer l’esprit de l’entêtant single "Never Enough" (4,5) au début de
la décennie...

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Néant. DELECTABLE (4,5) : "Open", "Apart", "From the edge of the deep green sea", "Friday I’m in love", "Cut", "End". SEDUISANT(4) : "High, Doing the unstuck", "A letter to Elise". PLAISANT (3,5): "To wish impossible things". "Trust". INTERESSANT (3) : "Wendy time". Bilan 4,08 et Top 5 à 4,50, WISH cote pour moi 4,29 soit 17,16/20.

Je n’aurais pas dû lâcher Cure à ce moment-là mais, comme on dit, faute avouée est à moitié pardonnée. WISH est l’outsider qu’on n'attendait pas. Même sans véritable trip, on avait ici encore affaire à une magnifique démonstration de savoir-faire (et en aucun cas à un 'mélange de chansons falotes et de titres bâtis sur un schéma sans surprise', ou encore à un album 'qui semble avoir été enregistré par un groupe sans imagination', il faudra réécouter l'album et rectifier ça la prochaine fois, Michka).

Impression confirmée par les B-Sides de l’époque telles "The big Hand" (4), "The Foolish Arrangement » (4) ou "This Twilight Garden" (4) qui sont de grande qualité et auraient tout aussi bien mérité leur place sur l’album ou, au pire, auraient mieux fait d’être gardées pour le suivant. On peut citer aussi "Play" (3,5), "Halo" (3,5) et "Scared at You" (3) ainsi que quelques instrumentaux à fort potentiel ("T8", "The Three Sisters" et j’en passe). A ce prix-là, l’acquisition de la version Deluxe de WISH est loin d’être une idée aberrante.

Eval réelle : 4,5.

le 28 Novembre 2022 par MAGNU


Un des tous meilleurs Cure. Pas encore écouté les inédits de la version 2022, mais je profite de cette re-sortie pour coller 5 étoiles, ce que je n'avais pas encore fait, ni d'ailleurs lu la (bonne) chronique de l'album.

le 27 Novembre 2022 par RICHARD

L'arlésienne du moins pour la version Deluxe de Wish vient enfin de prendre fin ce vendredi 25 novembre 2022 après 10 ans atermoiement. Je n'en dirais pas autant de l’hypothétique nouvel album même si en tournée actuellement, Smith a proposé 5 nouveaux morceaux.
La remasterisation de l'album en lui-même pour l'instant ne me saute pas vraiment aux oreilles. Certes, je les ai dures mais mis à part sur les titres lents, je n'entends pas grande différence. L'acquisition est sans doute plus pertinente pour la présence des 4 titres qui n'étaient sortis en K7 en 1993 (les fameux 'Lost Wishes') et les instrumentaux inédits, courts et variés. Les démos quant-à elles forcément plus spontanées rappellent encore une fois que Smith sait où il allait car même à l'état d'ébauche, elles ne s'éloignent pas tant du résultat final.

le 11 Mai 2016 par LEO


J'avoue avoir délaissé THE CURE peu après l'album Disintegration et être passé complètement à côté de la suite de leurs aventures discographiques (l'opportuniste et inutile Mixed Up ayant grandement contribué à mon désintérêt pour le groupe à l'époque!).
Ce n'est que tout récemment que j'ai jeté une oreille (au départ un peu distraite, il faut bien le dire!) sur ce Wish qui nous intéresse ici.
Je ne m'attendais pas à grand chose à vrai dire, mais au final je suis très agréablement surpris par cet album que j'ai écouté plusieurs fois d'affilée sans me lasser.
Si globalement on reste proche de l'atmosphère mélancolique qui prévalait sur Disintegration, on s'en éloigne aussi quelque peu de par son caractère moins austère et uniforme.
Les sonorités plus mordantes des guitares sur certains titres et les quelques vélléités poppy donnent à Wish un côté bien plus disparate et hétéroclite, mais pour une fois ces morceaux plus "légers" et nonchalants s'intègrent bien à l'album et celui-çi ne souffre donc pas de cet aspect patchwork qui m'avait tant dérangé sur des albums comme The Top ou Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me.
Je regrette de ne pas avoir découvert wish plus tôt, car il s'agit vraiment d'un très bon disque.
4/5 car pour moi Seventeen Seconds restera toujours comme le top du top chez THE CURE.



le 31 Mars 2016 par CLANSMAN57


Je trouve aussi que c'est un indispensable du groupe, c'est même le dernier très bon disque de leur part, la suite ne sera qu'une longue descente aux enfers, c'est d'un médiocre...

C'est simple, lorsque j'écoute ce disque, je plane.
Seule "Wendy Time" perturbe un peu mon plaisir aérien, c'est le maillon faible, et encore... elle est seulement pas mal.

De bonnes chansons pop, d'autres spleenesques au possible, d'autres sont bien éthérées, certaines flirtent avec le psyché, voire le shoegaze...
On tient un sacré disque varié et très réussi.

J'ai toujours trouvé ce groupe fantastique, fascinant, pas facile d'accès du tout.
Ils font leur truc et c'est une sacrée influence.
Je pense aussi que c'est un groupe qui se dévoile à long terme, les impatients passeront de nouveau à côté...
Oh ils ont des disques ratés, c'est sûr, comme tout un chacun, je ne suis pas non plus en train d'en faire des divinités vivantes.

Pour finir, j'ai jamais compris pourquoi on les classe dans la new-wave...
Primo, new-wave ne veut absolument rien dire (comme toutes les classifications d'ailleurs) et secundo, c'est vraiment réducteur d'utiliser cette étiquette pour les Cure, car le public pensera à de la musique synthétique qui vieillit mal... ce qui n'est vraiment pas le cas de la bande à Smith, le banal "Japanese Whispers" mis à part.

Bref, "Wish" est excellent.













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