Line Up:
Peter Green (gtr,v),Danny Kirwan (gtr,v), John McVie (b), Mick Fleetwood (d),Jeremy Spencer(piano), Christine (future) McVie(piano), Big Walter Horton (harmonica)
Track List:Un casse tête mais bon…
Coming your way
Closing my eyes
Fighting for Madge
When you say
Show-Biz blues
Underway
( One sunny day )
( Oh Well )
Although the sun is shining
Rattlesnake shake
( Without you )
Searching for Madge
My Dream
Like crying
Before the beginning
Les titres entre parenthèses figurant sur certaines éditions ou rééditions du LP (vinyle) selon le pays où il a été distribué.
Depuis il y eu les rééditions CD avec d'autres titres (Green Manalishi entre autres).
Jérémy Spencer n'étant crédité que sur "Oh Well" part II.
La fin du Mac ?
La période de transition après la déchéance de Green, n'étant pas à jeter aux orties (La suite Kiln house, Future games, Bare Trees n'est pas mal du tout), nous parlerons plutôt de la fin d'un Mac, déjà.
Marco Stivell n'a pas tort en évoquant un virage mélodique, lequel virage est en bonne partie négocié par Danny Kirwan, l'homme sur lequel reposera la lourde charge d'assurer la place de lead guitariste du groupe alors que Green démissionnaire se sera grillé les neurones et que Spencer ira s'enfermer dans une secte.
Kirwan se grillera lui aussi.
Bien avant le (Big) Mac cocaïné des tubes pops mais là, en dépit des qualités qu'on peut lui trouver ( Go your own way quoi ) on n'a clairement plus affaire au même groupe.
Cet album est un monument de blues/rock/psychédélique teinté de pop (When you say, Although the sun is shining), avec ses jams monumentales ( les deux Madge), ses moments où on plane là haut, très très haut (Underway, My dream), son classic/rock au riff assassin (Rattlesnake Shake prétexte aux impros héroïques sur scène), ses blues ruraux (Showbizz Blues, Like crying), ses titres écrits pour pleurer dans sa bière les soirs de spleen (Closing my eyes, before the beginning), son cachet vintage irrésistible (Comming your way).
Et puis il y a (ou pas) Oh Well Part I & II, morceau fleuve dont il se murmure que le riff aurait largement inspiré le Black Dog du dirigeable...
Les plages instrumentales sont donc assez nombreuses, ce qui conforte la sensation de voyage, sorte de road movie spirituel et puis le son (Martin Birch, un génie, à la console) est à tomber tant il colle à l'esprit de ce disque aux ambiances très variées mais tellement cohérent qu'il forme un ensemble jamais pris en défaut quelque soit la version que l'on écoute.
Pour toutes ces raisons, on peut aisément classer Then Play On parmi les chef-d'oeuvres incontournables du Rock, si ce n'est que celui-ci possède la particularité d'être un chef-d'oeuvre polymorphe.
Admirable.
